- EAN13
- 9782705675998
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 04/02/2009
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Hermann 26,00
De Corot, la postérité a surtout conservé l’image du peintre des paysages
vaporeux et mélancoliques. Mais Corot, c’est d’abord un mangeur de nature et
d’espace, jeté six mois de l’année sur les routes de France et d’Italie pour
peindre le monde en plein soleil de réalité. Corot ou l’appétit de peindre :
il disait « travailler comme un ogre », expression dont il faut entendre la
pluralité du sens.?D’abord parce qu’il n’était jamais rassasié de peinture —
lui qui laissa près de trois mille tableaux — ; ensuite, parce qu’il peignit
la fraîcheur et la profusion du réel avec une telle acuité que Renoir dit de
lui qu’en fait de poète, Corot était avant tout un naturaliste. À bien y
regarder, celui que l’on considère aujourd’hui, par son intimisme et sa
pondération, comme le plus français des peintres est sans doute le plus
américain des artistes : frère de Thoreau par son culte des étangs et des
bois, de Whitman par son sentiment de la beauté ici et maintenant, et de tous
les apôtres de la route et du rail par son goût forcené de l’itinérance.
vaporeux et mélancoliques. Mais Corot, c’est d’abord un mangeur de nature et
d’espace, jeté six mois de l’année sur les routes de France et d’Italie pour
peindre le monde en plein soleil de réalité. Corot ou l’appétit de peindre :
il disait « travailler comme un ogre », expression dont il faut entendre la
pluralité du sens.?D’abord parce qu’il n’était jamais rassasié de peinture —
lui qui laissa près de trois mille tableaux — ; ensuite, parce qu’il peignit
la fraîcheur et la profusion du réel avec une telle acuité que Renoir dit de
lui qu’en fait de poète, Corot était avant tout un naturaliste. À bien y
regarder, celui que l’on considère aujourd’hui, par son intimisme et sa
pondération, comme le plus français des peintres est sans doute le plus
américain des artistes : frère de Thoreau par son culte des étangs et des
bois, de Whitman par son sentiment de la beauté ici et maintenant, et de tous
les apôtres de la route et du rail par son goût forcené de l’itinérance.
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