Simcheongga

La mère de la jeune Cheong meurt lors de son accouchement. Sim, le pauvre mari aveugle, doit mendier pour nourrir son enfant. À l'âge de quinze ans, Cheong renverse les rôles et mendie pour lui. Un jour, le vieux Sim promet une fortune au Bouddha pour recouvrer la vue : c'est alors que la jeune fille se dévouera pour sauver son père du déshonneur. Elle se vendra à des marins qui cherchent une vierge à sacrifier au roi-dragon pour s'assurer un bon voyage, sera jetée dans la mer d'Indang, sera sauvée par les fées, deviendra reine, et finira par retrouver son père. Issu de la tradition orale, ce long chant traditionnel (pansori) mêle vision du monde confucianiste et bouddhiste, satire sociale, chamanisme, taoïsme. Une occasion de découvrir, pour la première fois en français, ce sommet de la culture classique célébrissime pour tout Coréen, récit venu du fond des âges, mis en forme au 18e siècle, transmis oralement jusqu'à aujourd'hui. Un chef-d'oeuvre littéraire, poétique, épique, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 2003.