Bakhita

Véronique Olmi

Le Livre de poche

  • 1 février 2021

    « Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n'est qu'une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement, furieux et miraculeux, on vit on aime et on perd ceux que l'on aime, alors on aime à nouveau et c'est toujours la même personne que l'on cherche à travers toutes les autres. »

    Quinze jours avec Bakhita. Ce livre est dans ma bibliothèque depuis deux ans. Parfois, les biographies me font peur. Peur de trahir un substrat historique mais Véronique Olmi, que je lis pour la première fois, m'a totalement emportée dans la curiosité mobile de cette fillette née au Soudan, devenue esclave et religieuse en Italie. En Sicile, nous connaissons bien la soeur noire, comme Sainte Sara chez les tsiganes. Je craignais la description d'une violence faite à l'enfant mais l'écriture est subtile pour décrire l'indicible. Pour apprivoiser la peur, l'enfant se force à regarder la vie devant elle. L'abnégation de Bakhita est grande devant les êtres faibles, ses maîtres, qui en veulent à ceux à qui ils doivent beaucoup. La vie de Bakhita est une vie qui se vole, une vie qui s'achète et s'échange, une vie qui s'abandonne dans le désert, une vie sans même savoir comment on s'appelle. La douleur est une pluie glacée qui s'abat sur la vie de Bakhita. Elle écoute sa force et grandit. Elle s'entoure d'enfants car, comme elle, ils se font comprendre avec un langage de peu de mots et cherchent leur place. Elle ne lâche jamais la main d'un enfant. Elle est noire comme une nuit douce Bakhita. Sa vie est simple mais ses souffrances passées n'ont pas de mots. Bakhita aime être avec les enfants et les jeunes filles, parce qu'elle aime être avec ceux qui commencent. C'est une reconnaissance sans hiérarchie pour celle qui se demande si l'on peut être libre un jour quand son corps est noir.
    C'est une lecture coup de coeur.


  • 24 janvier 2021

    « Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n'est qu'une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement, furieux et miraculeux, on vit on aime et on perd ceux que l'on aime, alors on aime à nouveau et c'est toujours la même personne que l'on cherche à travers toutes les autres. »

    Quinze jours avec Bakhita. Ce livre est dans ma bibliothèque depuis deux ans. Parfois, les biographies me font peur. Peur de trahir un substrat historique mais Véronique Olmi, que je lis pour la première fois, m'a totalement emportée dans la curiosité mobile de cette fillette née au Soudan, devenue esclave et religieuse en Italie. En Sicile, nous connaissons bien la soeur noire, comme Sainte Sara chez les tsiganes. Je craignais la description d'une violence faite à l'enfant mais l'écriture est subtile pour décrire l'indicible. Pour apprivoiser la peur, l'enfant se force à regarder la vie devant elle. L'abnégation de Bakhita est grande devant les êtres faibles, ses maîtres, qui en veulent à ceux à qui ils doivent beaucoup. La vie de Bakhita est une vie qui se vole, une vie qui s'achète et s'échange, une vie qui s'abandonne dans le désert, une vie sans même savoir comment on s'appelle. La douleur est une pluie glacée qui s'abat sur la vie de Bakhita. Elle écoute sa force et grandit. Elle s'entoure d'enfants car, comme elle, ils se font comprendre avec un langage de peu de mots et cherchent leur place. Elle ne lâche jamais la main d'un enfant. Elle est noire comme une nuit douce Bakhita. Sa vie est simple mais ses souffrances passées n'ont pas de mots. Bakhita aime être avec les enfants et les jeunes filles, parce qu'elle aime être avec ceux qui commencent. C'est une reconnaissance sans hiérarchie pour celle qui se demande si l'on peut être libre un jour quand son corps est noir.
    C'est une lecture coup de coeur.