La Chaleur

Victor Jestin

Flammarion

  • Conseillé par (Libraire)
    12 octobre 2019

    Conseillé par Agathe

    Avec ce premier roman Victor Jestin, un tout jeune auteur nantais, frappe fort et de façon précise. Marquant les esprits à sa manière, ce texte se dévore et ne se lâche pas tant que l'on n'arrive pas jusqu'au bout.

    Nous allons donc suivre un adolescent venu en vacances avec sa famille dans un camping du sud de la France, un adolescent quelque peu à la marge, mal dans sa peau et qui ne ressent pas ce besoin de se sociabiliser comme tous les autres jeunes de son âge.

    Le roman s'ouvre par une nuit sur la plage, où le jeune se ballade et tombe nez à nez avec un autre adolescent en train de mourir sous ses yeux. Au lieu de lui venir en aide, le jeune ne sait pas ce qu'il lui prend mais sans bouger il va le regarder mourir puis après qu'il ait rendu son dernier souffle, va l'enterrer sur la plage. Après cela, il va rentrer dormir dans sa tente comme si de rien n'était.

    Le reste du roman se déroule entièrement le lendemain de son action malsaine. Toute la journée, le jeune adolescent sera tiraillé entre le stress de se faire prendre et l'excitation d'avoir fait quelque chose d'illégal. Le livre porte bien son nom car le narrateur est écrasé par cette chaleur ambiante de vacances. C'est pesant, il y a comme une sorte de bulle autour du narrateur et du lecteur, dans laquelle règne la musique trop forte du camping et la moiteur de la météo. Il y a aussi la pression dont tout adolescent est victime lorsqu'il part en vacances : celle de «conclure». La pression sexuelle est donc tout aussi présente que l’appréhension dans ce roman. Le narrateur suffoque et le lecteur aussi.

    À l'image d’un élastique tendu mais qui ne se casse jamais, ce roman ne laisse vraiment pas indifférent.


  • Conseillé par (Libraire)
    23 septembre 2019

    Résistance au bonheur

    Un premier roman impeccable, bien construit et sobrement écrit. On y parle de la culpabilité et des premiers émois de l'adolescence. On y ressent l'obligation au bonheur comme une intrusion assez violente et réaliste. La chaleur est à la fois de l'angoisse poisseuse et une promesse sensuelle. Très prometteur !


  • Conseillé par (Libraire)
    28 août 2019

    Ah, l'été quand on est jeune!Les premières fois, l'amour et les désirs naissants !
    Pour Léonard, l'été aurait pu se résumer à cela, s'il n'y avait pas eu cette triste découverte ...
    Dès lors va commencer pour le garçon un terrible compte à rebours sous cette chaleur poisseuse de fin de vacances ...
    Aude