La Sirène, le Marchand et la Courtisane

Imogen Hermes Gowar

Belfond

  • Conseillé par (Libraire)
    9 avril 2021

    Un conte, une ténébreuse fable, la folie d'un monde dans lequel un homme n'aurait dû mettre les pieds. Il y a ainsi dans cette société londonienne de la fin du XVIIIème siècle, un univers interdit, un monde fastueux et excessif, même pour celui qui possède une sirène !
    Nous savons tous que cette chimère a pourtant une réputation qui joue en sa défaveur, les héros de la mythologie grecque en ont été témoins....
    En sera-t-il de même pour Monsieur Hancock et la très désirable Angelica Neal ?


  • Conseillé par
    6 avril 2021

    Sirène géorgienne

    En 1785 à Londres, le négociant Hancock récupère une mystérieuse sirène pêchée en mer de Chine, l’exhibe et fait fortune. Il s’entiche d’Angelica Neal, belle courtisane astucieuse et séductrice, dont il veut obtenir les faveurs.

    Un tantinet fable car ponctué de fantastique, ce roman n’en démontre pas moins, et avec humour, les faux-semblants de la société aristocratique de l’époque, la convoitise, les rivalités commerciales, les bas-fonds populaires, la situation complexe des femmes et le libertinage.
    Fresque historique documentée avec une galerie de personnages variés et pittoresques.

    Malgré quelques longueurs, l’histoire est cocasse et imaginative, l’étrangeté de cette sirène nous mène vers une fin curieuse.

    A noter que la couverture du livre se démarque par un velouté au toucher qui rend la lecture bien agréable.


  • Conseillé par
    30 mars 2021

    Voyage au XVIIIème

    Un bien agréable voyage dans le temps.
    Une petite virée dans l’Angleterre du XVIIIeme, ça vous tente ?
    Si oui, ce roman est fait pour vous.

    Avec La Sirène, le Marchand et la Courtisane, Imogen Hermes Gower parvient à recréer pour nous une ville de Londres tout ce qu’il y a de plus 18ème.
    Et, franchement, ça vaut le détour !

    Les termes « cabinet de curiosités » inscrits en 4ème de couverture sont on ne peut plus juste.
    Des personnages follement attachants, extravagants, irritants se côtoient, dans cette époque finalement beaucoup plus libérée que la nôtre.
    L’ambiance est excellemment reconstituée, et durant toute la lecture vous aurez tout autant l’impression d’entendre bruisser les soieries et autres taffetas que de sentir les relents nauséabonds qui se cachent dessous.
    Et les dialogues... ah, les dialogues sont justes parfaits. Irrésistibles de drôlerie ou fascinants de sagesse, ils nous montrent que nous avons beau nous croire beaucoup plus évolués qu’à l’époque, le fait est que nous sommes loin du compte.

    Personnellement j’ai autant ri que réfléchi pendant ces 522 pages.

    L’auteure parvient si bien à alterner humour théâtral, pensées sociales, représentations historiques et évolutions féminines (en y ajoutant même une très légère touche de fantastique !) que l’on ne s’ennuie pas un seul instant.
    Pour un premier roman, c’est assez exceptionnel, selon moi.

    Angie vous semblera tour à tour libre et profondément dépendante, vénale et insouciante, blasée et enfantine.
    Hancook, lui, vous fera ressentir de l’empathie, voire de la pitié, de l’agacement teinté d’une bonne dose d’attendrissement.
    Quant à la Sirène... pour elle, je vous laisse découvrir par vous-même de quoi il retourne 😉

    Alors, bien sûr je recommande ce roman.
    Pour tous ceux qui aiment les romans historiques, ce sera un pur régal.
    Pour ceux qui sont moins versés dans le genre, ce sera une bien belle occasion de faire une exception, et de découvrir un livre non seulement différent mais également terriblement dépaysant et rafraîchissant.
    Bref, à peu près tout ce que l’on recherche en ce moment !

    Si vous ne l’avez pas encore, courrez vous le procurer.
    Et bon voyage littéraire à vous.