Fuir l'Eden

Olivier Dorchamps

Finitude

  • Conseillé par (Libraire)
    22 mars 2022

    Conseillé par Solène, Coralie, Stéphanie et Rémy

    Adam a grandi au coeur de l'Eden, un bâtiment considéré comme une merveille d'architecture londonienne. Mais à bien y regarder l'Eden ressemblerait plus à un ghetto qu'à un paradis. Finalement la tour semble n'avoir un intérêt que pour les touristes. Pour Adam, vivre là c'est surtout éprouver la honte de sentir peser toute la misère environnante. De toute façon, l'espoir a foutu le camp avec sa mère, depuis il survit avec sa petite soeur et l'autre, ce père violent et défaillant.
    Pourtant, un jour sur le quai d'une gare, des yeux gris accrochent son regard, ce sont les yeux d'une jeune fille désespérée qui font pourtant naître en lui instantanément amour, désir et espoir. Des mots perdus depuis longtemps. Alors, Adam va s'atteler corps et âme à retrouver cette adolescente qui s'est volatilisée aussi vite qu'elle lui est apparue.
    "Fuir l'Eden" est un roman surprenant de justesse et de délicatesse.
    Sélection pour le Prix du roman Coiffard 2022


  • Conseillé par (Libraire)
    3 mars 2022

    Le salut est ailleurs...

    Adam a 17 ans et vit dans l’"Eden Tower" dans la banlieue de Londres. Cet immeuble n'est en rien l'idéal prôné par des architectes utopistes des années 50. L’habitat y est désormais insalubre, mité et ses habitants y sont entassés sans souci de confort et de décence. Rien n'a été pensé pour eux. Monde cynique, le voilà maintenant classé auprès du Fonds Mondial pour les monuments (WMF).
    Adam y mène un combat : protéger Lauren, sa sœur de leur père, un homme déchu, devenu violent et alcoolique.
    C'est un roman résolument social : l'auteur y dénonce l’engrenage terrible dans lequel se sont retrouvés embourbés ce couple, les parents d'Adam, et qui les feront basculer dans la précarité. Il le raconte très bien, le délitement progressif des liens familiaux, l'ultra-violence, le désespoir total, le point de non retour.
    Et puis, malgré cette noirceur, viendra le salut, grâce au courage et à l'abnégation d'Adam et à l'aide précieuse de quatre femmes de son entourage.
    Sans pathos, parfois même avec humour, Olivier Dorchamps livre là une chronique sans concession d'une adolescence meurtrie et ô combien conquérante.