Darwyne

Colin Niel

Le Rouergue

  • Conseillé par (Libraire)
    19 août 2022

    Conseillé par Stéphanie, Rémy, Manon R et Alexandra

    En Guyane, à Bois-Sec, Darwyne vit avec sa mère. Bois-Sec est un bidonville bâti au bord de l'Amazonie. Darwyne est un enfant solitaire, taiseux, handicapé par une corps tordu, il est malingre, son dos est bossu et ses pieds rentrent à l'intérieur.
    Malheureux à l'école, c'est dans la forêt que Darwyne se sent bien. Une forêt qui semble mystérieusement plus touffue au bord de son carbet.
    Ce jour-là, Darwyne voit d'un mauvais oeil un nouveau beau-père s'installer avec sa mère. C'est le numéro huit. Le numéro sept est parti du jour au lendemain. Darwyne regrette déjà le temps sans homme car sa mère est la chose la plus précieuse au monde même si elle n'est pas toujours tendre avec lui.
    Et puis, il y a Mathurine. Mathurine travaille à la protection de l'enfance. Elle désire secrètement, violemment, de tout son être devenir mère, mais elle le cache à ses collègues.
    En attendant, il faut qu'elle se rende à Bois-Sec pour vérifier si le signalement suspicieux reçu anonymement à la Protection de l'enfance est un canular ou doit être pris au sérieux. Ce signalement concerne Darwyne et sa mère Yolanda.
    "Darwyne", c'est la rencontre entre l'enfant-forêt, l'enfant étrange et Mathurine. C'est un roman envahi par une nature particulièrement envoûtante, parfois accueillante, parfois hostile, elle contribue à rendre le suspens de l'histoire particulièrement intense. Colin Niel est doué aussi pour offrir au lecteur une photographie sociale de la Guyane très nette.


  • Conseillé par (Libraire)
    20 septembre 2022

    Féroce

    Lui c'est Darwyne, un enfant de 10 ans, fragile et taiseux. Élevée par sa mère, Yolanda, dans une cahute précaire à la lisière de la forêt, il semble bien isolé. Marqué par la brutalité de son précédent beau-père, Darwyne est en adoration devant sa mère. Une mère dont les apparences laissent à penser, services sociaux inclus, qu'elle est une mère dévouée et aimante. Pourtant, lorsque Mathurine, assistante sociale assez atypique, s'intéresse de près à ce jeune garçon, elle se rend progressivement compte de la méprise..
    Féroce. Tel est le premier mot qui vient à l'esprit en refermant ce livre. La mère l'est, au-delà du possible. Les beaux-pères brutaux et frustes ne sont que les pantins de cette femme. Alors Darwyne évolue dans ce milieu hostile avec pour seule échappée : la forêt. Tel l'enfant des bois, il se révélera bien moins fragile qu'il n'y paraît.
    Un très bon roman noir empruntant aux mythes et légendes amazoniennes. Cette forêt tentaculaire et inquiétante devient un personnage à part entière tant elle s'empare du récit jusqu'à supplanter tout le reste.
    Un roman qui se lit d'une traite, happé que nous sommes par cette ambiance étrange et dérangeante, dont l'issue semble inéluctable et...libératrice.