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Conseillé par Librairie coiffard (Libraire)2 septembre 2024
Conseillé par Stéphanie
Sous un vaste ciel de neige, dans un petit cimetière de l'Aubrac, à Chateauvieux, la famille et les amis accompagnent Thomas Helder pour un dernier adieu.
Mais c'est après, la nuit dissimulant le jardin et la neige recouvrant l'horizon, que la cérémonie aura vraiment lieu.
Dans la maison lugubre de l'enfance et des vacances, la famille Helder est réunie, la famille Charret est là aussi, représentée par Margaux. Les enfants Helder, Jorg, Thomas et Sanne ont passé beaucoup de temps avec les enfants Charret, Margaux et Jean. Leurs parents étaient très amis et partageaient le fait d'être franco-néerlandais, vivant aux bords des canaux d'Amsterdam le reste de l'année.
Ce soir, au coin du feu, dans une ambiance feutrée, dans un huis-clos parfaitement mis en scène, un ballet de personnages tourne autour de Margaux. Elle était inespérément attendue, Thomas l'avait réclamée. Lui qui a choisi la neige et la brume de Chateauvieux plutôt que les canaux d'Amsterdam pour venir mourir, lui qui a laissé une lettre que sa femme doit remettre à Margaux.
Quinze ans que cette dernière a fui, sans explication, quittant Hendrick son compagnon, Thomas, son ami-amour d'enfance, partant loin de son frère Jean qui venait de se suicider.
C'est le temps du deuil, des fantômes, de la tempête intérieure, des souvenirs, des confidences, du retour. Jorg, assis à ses côtés, la soirée s'étire et se déroule dans le chagrin et l'amour. Margaux observe, écoute, rit parfois et le lecteur se laisse emporter par l'univers de ces deux familles, leurs liens indéfectibles, terriblement humains que la mort a frappé à plusieurs reprises.
À la recherche d'une vérité, d'une transparence, en faisant revivre les fantômes, Margaux cherche sa voie, sa voix, sa vie. Une grande émotion, un frisson, un fantôme peut-être, quelque chose nous envahit à la lecture de ce roman si touchant. -
Conseillé par Alex-Mot-à-Mots26 septembre 2024
mort
J’ai dû prendre un papier et un crayon pour me repérer dans les personnages. L’auteure laisse volontairement le lecteur dans un certain brouillard au début du roman.
Thomas Helder est un écrivain néerlandais qui vient d’être enterré quand le récit débute. A son enterrement se trouve son père Jan et sa mère Paule, son frère Hans et sa soeur Sanne ainsi que Jorg. Ces personnages vont tour à tour s’assoir auprès de Margaux son ex-femme qui est partie un jour en claquant la porte.
Nous découvrons ainsi petit à petit la vie de Margaux et des personnages. Très peu celle de Thomas.
J’ai aimé le personnage de Jorg, celui qui parle le plus, et qui m’a semblé le plus désabusé. Ancien stratège politique, il a eu une révélation en se baignant une nuit dans une piscine d’une cabane construite par Margaux dans un fjord reculé.
Thomas a laissé une lettre pour Margaux mais le lecteur n’en connaitra pas le contenu, l’important est ailleurs.
Il est beaucoup question de silence et de vide, mais aussi de lumière.
Thomas étant amstellodamois, la ville est omniprésente et la beauté de la neige tombant sur les canaux enchantait Thomas.
Le récit se déroule en Aubrac en plein hiver, une tempête de neige a lieu au-dehors.
Un roman à lire en plein soleil avec de la vie autour.
Un roman à l’atmosphère feutrée sur la mort et la peur du grand âge.
L’image que je retiendrai :
Celle du fauteuil dans lequel est assise Margaux avec en face d’elle Jorg sirotant un whisky.