L'oeil de la perdrix

Christian Astolfi

Bruit du monde

  • Conseillé par (Libraire)
    14 août 2024

    Conseillé par Bertrand, Juliette, Coralie, Stéphanie et Rémy

    SÉLECTIONNÉ POUR LE PRIX DU ROMAN COIFFARD 2025

    Elle s'appelle Rose-Marie, mais tout le monde l'appelle Rose. Née au début du 20ème siècle dans un village corse, elle a débarqué à Toulon avec son mari Paul-Dominique et leurs trois enfants en 1924. Berger, il a vendu ses bêtes pour se faire embaucher à l'Arsenal. Les deux garçons de Rose sont grands maintenant ; ils sont partis. Et elle se souvient avec émerveillement, le ventre tordu, de sa fille Nonciade, jeune fille émancipée. Désormais Paul-Dominique est à la retraite et la vie tourne autour de la maison et des repas sans que rien ne soit partagé entre eux. Lui, semble avoir baissé les bras face au monde, plus rien ne le touche, comme si Rose et son entourage étaient invisibles à ses yeux.
    Rose prend le large à sa façon, elle aime écouter des émissions musicales à la radio, elle sort des temps en temps écouter une opérette au théâtre de la ville, elle se promène aussi le long de la corniche. À chacune de ses sorties, elle voit le bidonville dressé sur son chemin, elle croise ces hommes et ces femmes qui ont l'air, comme elle lorsqu'elle a débarqué, de vouloir passé inaperçus.

    Et puis un jour, en rentrant du marché, alors qu'elle longe les baraquements, Rose glisse et se tort la cheville. Farida la voit, vient à son secours, la ramène chez elle et la soigne.
    Farida est algérienne. Elle vit dans le bidonville avec son mari et ses enfants. Timidement, des rendez-vous sont donnés, et progressivement une magnifique amitié naît entre les deux femmes.
    Une amitié qui devient une force pour Rose qui découvre le pouvoir du collectif et de la solidarité entre femmes dans un contexte social et politique qui est celui des années 60, et donc de la guerre d'Algérie.
    Le portrait de ces deux femmes est vraiment touchant. Rose nous émeut par sa sincérité, la droiture avec laquelle elle va se battre contre toute assignation tout en restant une femme de son époque, de son milieu et de son éducation. C'est avec douceur et dignité qu'elle ouvre les portes vers sa propre liberté d'être et de penser.


  • Conseillé par (Libraire)
    14 septembre 2024

    Amitié au-delà des origines

    Rose est partie de Corse avec son mari et ses enfants pour vivre à Toulon.
    Elle rencontre Farida, Algérienne qui vit dans le bidonville avec son mari et ses trois enfants. Une amitié va naître et Rose va, par l'intermédiaire d'un cours d'alphabétisation, s'engager contre la guerre d'Algérie puis dans d'autres combats.
    Beau roman plein de tendresse et bel éloge de l'amitié.


  • Conseillé par
    12 août 2024

    Les soldats du refus

    Années 60.
    Rose vit à Toulon avec un mari que l’indifférence a gagné. Sa rencontre avec Farida bouleverse sa vision du monde. Ensemble, elles s’émancipent des contraintes sociétales.
    Une belle amitié révélatrice qui occulte la laideur du bidon ville que les femmes illuminent par leur solidarité et le militantisme.

    Le texte, magnifiquement écrit, pudique mais percutant, est un éloge à l’engagement et aux luttes idéologiques post guerre d’Algérie. A travers des chapitres courts, l’auteur capture la dureté d’une génération marquée par les privations et les pertes humaines. Les retours sur la jeunesse de Rose, notamment sa maternité à 16 ans, ajoutent une dimension personnelle et touchante à ce portrait de femmes courageuses et résilientes pleines d’espoir.

    « Le départ de Farida m’a laissée à terre – sans entorse ni éraflures »

    « Moi scarabée, me protégeant du monde, tout en m’attelant à l’ouvrage comme je le pouvais. Jouant des aiguilles. Vidant la pelote au fil du temps. Tricotant le rôle qui m’allait le mieux…. »