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    27 octobre 2013

    Le sort continue de s'acharner contre François Chabeuf, jeune copiste au chômage qui tente courageusement une reconversion en tant qu'écrivain. Chassé par sa compagne Clémence, alcoolique et déséquilibrée depuis la mort de ses jumelles, il pensait couler des jours heureux auprès de Rose, la voisine du dessus. Mais la sexagénaire s'est avérée insatiable sexuellement et d'une ingratitude crasse en le chassant également au retour de son légitime époux. A la rue, François ne baisse pas les bras et trouve refuge dans le squat de punks polonais puis dans l'appartement de ses amis Jules et Noémie. Mais sans ressources, il glisse vers la délinquance, entraîné par les bien vivantes jumelles de Clémence auxquelles il s'attache comme un père. Et ses déboires ne s'arrête pas là ! Hector, son éditeur, veut profiter de son statut d'ancien gendarme pour jouer les gros bras, lui voler son salaire, le molester et peut-être même le violer ! Heureusement, François n'est pas du genre à se laisser aller à la dépression. Vaille que vaille, il écrit un deuxième roman, obtient une somptueuse avance de 20 euros de la part d'Hector et trouve même l'amour. Par le plus grand des hasards, il rencontre Véra, une russe volcanique, qui partage son goût pour les boissons alcoolisées. Mais cet amour naissant est contrarié par les cousins de Véra, deux tchétchènes patibulaires qui veulent vivre aux crochets de la jeune femme et voient d'un mauvais oeil l'arrivée dans sa vie d'un amoureux transi. François aura fort à faire pour sauver Véra de ces deux affreux et pouvoir enfin vivre son amour...

    Retour dans le monde absurde du copiste mythomane, champion de la mauvaise foi. Manipulateur ou naïf, François Chabeuf a, en tout cas, le chic pour se fourrer dans les situations les plus rocambolesques. Cependant, ce tome 2 marque un tournant dans sa personnalité et François gagne en humanité. Même s'il conserve le don de tourner les choses à son avantage et de toujours se dédouaner, il avoue à Clémence l'un de ses pires mensonges, gros progrès pour cet homme qui jusqu'ici n'assumait aucune erreur. Et puis, le sentiment amoureux adoucit aussi cet égoïste auto-centré. Pour la première fois, il pense à quelqu'un d'autre qu'à lui-même et s'en occupe sans forcément attendre une contrepartie.
    Mais malgré ces petits changements, la trame du livre reste identique et l'effet de surprise n'agissant plus, on est un peu las des élucubrations de François Chabeuf. Trop répétitif, ce tome traîne en longueur et on le finit grâce à une bonne dose de persévérance seulement.
    Après le flamboyant Les femmes n'aiment pas les hommes qui boivent, ce deuxième opus est une légère déception où la violence semble avoir pris le pas sur un humour qui ne fait plus mouche. Sympathique, mais on peut se contenter du premier tome.