Conseils de lecture

7,70
Conseillé par (Libraire)
24 janvier 2020

Conseillé par Marie-Laure

Imaginez une traque sans fin entre un libraire obstiné et un voleur de livres anciens. Ce n’est pas un film, ces deux personnes existent réellement. Allison Hoover Bartlett nous raconte cette histoire dans ce récit passionnant qui va ravir tous les amoureux des livres. John Gilkey n’est pas un voleur comme les autres ; il ne vole pas pour revendre mais pour posséder ces éditions exceptionnelles. Quant à Ken Sanders, il n’est pas non plus un libraire comme les autres. Il gère un magasin spécialisé en livres rares à Salt Lake city et était entre autres, ami avec Edward Abbey. En 1999, il intègre le syndicat des libraires avec pour mission de démasquer les escrocs tel que John Gilkey. Allison Hoover Bartlett, en bonne journaliste a rencontré les deux hommes et nous en dresse un portrait saisissant. Elle décrit aussi son entrée dans cet univers de collectionneurs. Une enquête palpitante dont on ressort encore plus amoureux des livres qu’on ne l’était déjà.

© Page des Libraires


21,90
Conseillé par (Libraire)
24 janvier 2020

Conseillé par Marie-Laure

Être une fille rebelle dans les années 1940 demande du courage et de la détermination. Vivian a 19 ans et s’ennuie déjà fermement. Après avoir été expulsée de son université, ses parents décident de l’envoyer chez sa tante Peg qui tient un théâtre à New York. Vivian s’épanouit immédiatement dans ce monde de strass et de paillettes. Célia, une sublime showgirl l’initie au monde de la nuit, de la fête et du sexe libre. Mais dans ce tourbillon, la jeune fille fait aussi l’expérience de l’humiliation et du rejet. Vivian nous raconte l’histoire de sa vie dans une longue lettre, alors qu’elle est âgée de 89 ans. À nouveau, l’autrice de "Mange, Prie, Aime" nous dresse le portrait d’une femme qui refuse de s’enfermer dans une case. Elle démontre également la difficulté pour la gente féminine d’assumer et d’assouvir ses désirs. Glamour, sexy, drôle et romantique, le roman d’Elizabeth Gilbert est comme une scène vivante dont on ne voudrait jamais voir les rideaux se refermer.

© Page des Libraires


28,00
Conseillé par (Libraire)
23 janvier 2020

Conseillé par Carole

Une claque graphique de cette rentrée BD de janvier : “Le Moi Noir” publié par une maison d’édition qui se spécialise dans la littérature russe (les éditions Louison). Cette adaptation d’une nouvelle de Tchekhov génialement remaniée nous ouvre les yeux grands et écarquillés. Mikkel Orsted Sauzet adapte avec délicatesse et transforme un texte classique pour le placer dans un futur anticipé.

Le jeune M. Kov va rendre visite à son ancien tuteur M. Pessot et aussi et surtout à sa fille. Dans ce monde dérangeant et dérangé par l’électronique où les yeux des personnages sont absents que faut-il y voir? Certainement une réflexion sur le travail, sur l’avenir de notre monde en surchauffe mais aussi un petit bijou graphique sombre et somptueux, jusqu’à la finition de l’objet et sa reliure japonaise magnifique.


Guerre des Gaules. Guerre civile

Belles Lettres

29,50
Conseillé par (Libraire)
23 janvier 2020

Conseillé par Quentin

Jules César est un personnage si emblématique de l'histoire qu'il est impossible de le présenter. On le connait stratège militaire, homme politique réformateur mais aussi écrivain.
La "Guerre des Gaules", la plus connue de ses œuvres, nous expose les 6 ans de combats, de siège et de pacification du peuple Gaulois. Les Belles lettres nous offrent une nouvelle traduction tout à fait adaptée à notre époque et qui rend la lecture plus agréable avec un système de note très lisible. Mais ce n'est pas tout ! En effet, le livre contient aussi une nouvelle traduction d'une œuvre moins connue du grand César, la "Guerre Civile" qui relate la période de 49 à 45 av. J-C où la république romaine était en pleine guerre civile (qui sera évidemment remportée par César).
Avec ces deux ouvrages, c'est une véritable plongée dans la Gaule et l'Italie antique où se mêle Art, Guerre et Politique.


18,50
Conseillé par (Libraire)
23 janvier 2020

Conseillé par Lyonel

Jean Echenoz s’adonne au plaisir d’écrire. À le lire, on repense à Stendhal lorsque celui-ci, heureux d’écrire mais ne pouvant supporter cette ivresse, déposait la plume.

Chanceux lecteur qui, aujourd’hui, peut s’apercevoir que Jean Echenoz traverse cette même ivresse mais qu’il ne renonce pas à lui porter une continuité. Ainsi "La Vie de Gérard Fulmard". Ce personnage, figure drolatique d’un loser, est un steward qui ne peut plus monter en l’air. Un jour, le supermarché du coin explose. Attentat ou débris hasardeux d’un satellite ? Ce filet de trame permet à l’écrivain de se draper en parfait portraitiste d’une époque. Cadence infernale et pathétique des chaines info, figures stéréotypées des politiques ou autres agents médiatiques, Échenoz crayonne façon Saint-Simon une suite de personnages. Comme chez Patrick Modiano, il y a cette passion des lieux - les aléas sublimes des rues. C’est l’intérêt de ce livre que l’on pourrait, paresseusement, considéré comme une parodie de polar mais qui ne cesse, sous le chahut de son inventivité stylistique, d’offrir la possibilité de ses métamorphoses.

Et puis, cet art assumé du cliché, ces retours astucieux à ses propres leitmotivs font de Jean Echenoz, un accompagnateur élégant.