Conseils de lecture

Éditions de l'Observatoire

23,00
Conseillé par (Libraire)
12 octobre 2019

Conseillé par Frédérique

Lorsque Lee Miller rencontre Man Ray, elle a été mannequin vedette aux États-Unis, célébrée pour son incroyable beauté et a déjà vécu une vie de jeune femme libre et frivole.
Mais à Paris, où elle désire devenir indépendante et libre, elle est seule, et désargentée.
Féministe avant l'heure, elle veut devenir photographe et devient l'assistante de Man Ray avant de devenir sa muse et sa maîtresse en échange de son apprentissage.
Mais Man Ray est terriblement jaloux, de son talent et de sa liberté et malgré la passion qui les lie dans ce Paris du surréalisme, leur relation tourne vite à l'orage...
C'est le récit de leur amour entremêlé de moments de la vie de Lee après sa séparation d'avec Man Ray, que nous raconte ici Whitney Scharer. Le récit d'une femme traumatisée intérieurement par une enfance dévastée, en recherche constante de reconnaissance, prise dans les pièges de cette époque terriblement changeante, à l'incroyable beauté, piège et liberté tout à la fois, d'une intelligence aiguë et d'une volonté de vivre à toute épreuve.


18,00
Conseillé par (Libraire)
12 octobre 2019

Conseillé par Manon R.

"Jolis jolis monstres" c'est l'histoire de James, aussi appelé Lady Prudence. À travers sa vie, c'est toute la culture drag queen de New York qui s'ouvre à nous. À ses côtés, on fait la rencontre de Madonna, David Bowie, Keith Haring, Nan Goldin... autant d'artistes qui ont côtoyé ces queens de la nuit. Mais c'est aussi les années sida, la perte de proches et le silence.
Dans une Amérique violente et fermée, Julien Dufresne-Lamy retrace ces vies particulières de façon très juste et avec une telle tendresse. C'est la beauté, les soirées, le voguing, la différence, mais surtout la rencontre de personnages, de légendes qu'on ne veut plus quitter.
Entrez donc dans le bal du genre et de l'identité, vous verrez c'est magnifique !

"Certains disent qu'on est des monstres, des fous à électrocuter. D'autres pensent que l'on est les plus belles choses de ce monde." Venus Xtravaganza, in Paris is burning.


18,00
Conseillé par (Libraire)
12 octobre 2019

Conseillé par Agathe

Avec "Louvre" nous suivons l'histoire entremêlée de trois femmes, en France, entre 1939 et 1942, à travers leurs journaux intimes. D'un point de vue extérieur l'on pourrait croire que ces trois femmes sont toutes très différentes les unes des autres mais un élément les rapproche : elles possèdent chacune un lien privilégié avec le même homme: Jacques Jaujard.
Alors qui est Jacques Jaujard ? Il était directeur des musées nationaux au moment de la Seconde guerre mondiale, et cet homme a également orchestré le déplacement de pratiquement toutes les œuvres du Louvre, et les a disséminés aux quatre coins de la France pour les cacher afin d'éviter qu'elles ne tombent aux mains des Allemands, afin d'éviter qu'elles ne deviennent de vulgaires trophées de guerre ou qu'elles ne soient détruites.
Parmi ces trois femmes il y a la compagne de Jacques, qui, malgré cette invasion allemande qui se profile, rêve d'avoir un bébé avec lui. Sa passion amoureuse pour cet homme est telle qu'elle ne désire qu'une seule chose : c'est d'avoir un morceau de vie de son mari grandissant en elle.
Il y a aussi la nièce de Jacques Jaujard, obligée de passer son adolescence au milieu des œuvres cachées par son oncle dans le château de Chambord, au bord de la Loire.
Et puis il y a Jeanne Boitel, actrice reconnue qui pourtant cessa toute activité théâtrale après le début de la guerre et s'enrôla dans la résistance, plus particulièrement dans la protection des œuvres d'art.

L'importance de l'art est au cœur de ce roman qui multiplie les références aux œuvres et à leurs auteurs. On ne résiste pas à l'envie de poser le livre pour chercher l'image de la peinture ou de la sculpture données en description. Il y a d'un côté l'importance de l'art, puis de l'autre l'importance de l'humain. Malgré cette guerre qui avance et grignote peu à peu du territoire, malgré la peur, la famine et l'angoisse, les sentiments et les émotions sont toujours présents. Malgré l'importance de leurs missions, ces trois femmes nous touchent par leurs inquiétudes qui semblent futiles mais non pas moins humaines. Car leurs sentiments nous montrent qu'elles et d'autres gens continuent de se battre tous les jours. Après tout, la guerre n'est pas encore gagnée.


15,00
Conseillé par (Libraire)
12 octobre 2019

Conseillé par Agathe

Avec ce premier roman Victor Jestin, un tout jeune auteur nantais, frappe fort et de façon précise. Marquant les esprits à sa manière, ce texte se dévore et ne se lâche pas tant que l'on n'arrive pas jusqu'au bout.

Nous allons donc suivre un adolescent venu en vacances avec sa famille dans un camping du sud de la France, un adolescent quelque peu à la marge, mal dans sa peau et qui ne ressent pas ce besoin de se sociabiliser comme tous les autres jeunes de son âge.

Le roman s'ouvre par une nuit sur la plage, où le jeune se ballade et tombe nez à nez avec un autre adolescent en train de mourir sous ses yeux. Au lieu de lui venir en aide, le jeune ne sait pas ce qu'il lui prend mais sans bouger il va le regarder mourir puis après qu'il ait rendu son dernier souffle, va l'enterrer sur la plage. Après cela, il va rentrer dormir dans sa tente comme si de rien n'était.

Le reste du roman se déroule entièrement le lendemain de son action malsaine. Toute la journée, le jeune adolescent sera tiraillé entre le stress de se faire prendre et l'excitation d'avoir fait quelque chose d'illégal. Le livre porte bien son nom car le narrateur est écrasé par cette chaleur ambiante de vacances. C'est pesant, il y a comme une sorte de bulle autour du narrateur et du lecteur, dans laquelle règne la musique trop forte du camping et la moiteur de la météo. Il y a aussi la pression dont tout adolescent est victime lorsqu'il part en vacances : celle de «conclure». La pression sexuelle est donc tout aussi présente que l’appréhension dans ce roman. Le narrateur suffoque et le lecteur aussi.

À l'image d’un élastique tendu mais qui ne se casse jamais, ce roman ne laisse vraiment pas indifférent.


Conseillé par (Libraire)
12 octobre 2019

Conseillé par Agathe

Tragicomédie mexicaine, "Les Mutations" est un roman à multiples facettes. Tout commence avec Ramon Martinez, avocat renommé au porte-monnaie gonflé et à la langue bien affûtée. Eh bien justement, il va la perdre cette langue si utile à son travail. Ironie du sort, Ramon est atteint d'un cancer de la langue, et l'ablation de son membre/outil de travail semble être la seule solution pour permettre une possible guérison.
Ramon se retrouve donc privé de la parole, muet, incapable d'exercer son métier, ne communiquant plus que par quelques phrases écrites au stylo sur un carnet alors que dans sa tête fusent les répliques cinglantes et les commentaires sarcastiques qui visent son entourage.
Et qui est cet entourage ? Sa famille et son équipe médicale qui évoluent en même temps que cette maladie pernicieuse. Il y a Carmela, la femme de Ramon qui se voit forcée de reprendre le barreau, malgré le fait qu'elle ne soit pas très douée, pour subvenir aux besoins de sa famille et payer les soins de son mari. Il y a Ernesto, le frère de Ramon, un pourri jusqu'à la moelle, un vrai. Qui a bâti son entreprise et sa fortune sur des arnaques et n'accepte de prêter de l'argent à sa belle-famille qu’à l'unique condition que Ramon, malgré leur lien fraternel, lui rembourse sa dette après sa guérison sans plus attendre. Il y a aussi la psychologue accro à la marijuana thérapeutique, l'oncologue persuadé d'avoir découvert une nouvelle cellule cancérigène qui permettrait la guérison de la maladie et ferait de lui une superstar dans le milieu médical, il y a la femme de ménage entièrement dévouée à Ramon qui ferait n'importe quoi pour lui, même lui procurer un peu de compagnie et de réconfort. Réconfort qu'elle lui apportera en lui offrant notamment un perroquet atteint du syndrome de Gilles de la Tourette.

C'est dans ce méli-mélo bruyant, et ponctué par les insultes de l'oiseau coloré que se mêlent humour et désillusions. Bien qu'ayant des allures de série mexicaine rocambolesque, une télé novella, ce roman aborde de nombreux thèmes comme la maladie, l'espoir de guérison, le traumatisme et le sacrifice, qui donnent un sens plus profond à l'histoire de Ramon qu'un simple avocat ayant perdu l'usage de la parole.