Conseils de lecture

Sabine Wespieser Éditeur

21,00
Conseillé par (Libraire)
11 octobre 2018

Conseillé par Stéphanie, Rémy et Frédérique

Un jour Tiffany Tavernier lit un article dans un journal. Un petit article. Portrait d'une femme entre 30 et 40 ans. Elle est en photo, bien habillée. Cette jeune femme est SDF à l'aéroport d' Heathrow. Elle vit là en prenant l'apparence d'une voyageuse : c'est une indécelable. A l'issue de l'article, lorsque le journaliste lui demande combien de temps encore elle compte vivre là, elle lui répond : "toute la vie".
Cette phrase est un déclencheur d'écriture pour Tiffany Tavernier.
Après des mois d'enquête à Roissy, elle invente un personnage féminin. Une indécelable amnésique qui vit dans l'aéroport depuis huit mois. Comment est-elle arrivée là? Quel drame, quel choc traumatique a bien pu lui faire perdre la mémoire?
Elle est une ombre et un regard au milieu de cette foule dans laquelle elle se perd et qui la sécurise. Avec elle, le lecteur s'immerge dans un monde inconnu peuplé d'âmes en peine, déconnectées ou traumatisées. Ce roman dégage une atmosphère unique habitée par des personnages crédibles et bouleversants.


Buchet-Chastel

15,00
Conseillé par (Libraire)
9 octobre 2018

Conseillé par Marie-Laure

On dit que si ce texte était une musique, ce serait du jazz…
Premier roman de ce jeune homme issu du milieu du rap. Un roman très fort, percutant autant par son sujet que par son rythme. Il faudrait presque le lire à haute voix.
Paris est à feu et à sang (on pense bien sûr aux attentats du 13 novembre). Sitam et son amoureuse, la môme Capu, décident de quitter la ville, de fuir cette violence qui semble envahir toutes les autres capitales. Ils vont d’abord se réfugier dans la banlieue d’où est originaire Sitam et qu’il nomme la « Grisâtre ». Puis ce sera Amsterdam. Cette longue errance conduira notre jeune héros à Archibald, un clochard musicien qui fait un peu figure de sage. C’est à lui que Sitam confiera son histoire. Les mots, l’écriture, c’est ce qui va faire tenir Sitam. Une voix, une gouaille, une partition… Un roman coup de poing que nous n’avons pas hésité à mettre dans notre sélection pour le prix Coiffard.


23,90
Conseillé par (Libraire)
9 octobre 2018

Conseillé par Agathe

« L’idée que je puisse être atteint par ce qui était alors considéré comme une maladie mentale m’aurait horrifié. »

Cyril Avery n’est pas encore né qu’il raconte déjà son histoire. Depuis le ventre de sa mère, il relate comment celle-ci, devenue fille-mère, dans l’Irlande rurale de 1945, fut bannie de son village par un prêtre hystérique. Après sa fuite vers la capitale, la jeune femme accouchera du petit Cyril à Dublin. Et c’est un destin hors norme qui attend ce bébé.

Entre les années 1945 et 2015, le petit garçon va devenir adolescent, jeune homme, puis vieillard. Et nous, lecteurs, n’aurons de cesse que de suivre les (més)aventures de ce personnage. John Boyne signe une véritable fresque romanesque, extrêmement bien ficelée, qui introduit une ribambelle de personnages haut en couleurs. Le mordant des dialogues, presque drôles, contrastent avec une Irlande qui vit une de ses périodes les plus sombres, où l’homosexualité est considérée comme un délit alors que les valeurs religieuses, puritaines et rigides dirigent le pays.


Gysler/ sarah

Équateurs

18,00
Conseillé par (Libraire)
9 octobre 2018

Conseillé par Agathe

La saison estivale se termine doucement et, petit à petit, timidement, l’automne commence à s’installer.
Cependant ce premier roman signé Sarah Gysler prolonge pour un temps notre envie de voyager et de voir du pays.

L’ouvrage autobiographique découpé en deux parties distinctes dresse le portrait d’une jeune femme touchante, parfois drôle, parfois grave avec qui la vie n’a pas toujours été très tendre. C’est cette même jeune femme qui, à peine la vingtaine passée, décide un jour de tout plaquer et de partir à l’aventure. Seule, armée de son sac à dos, d’une pancarte et de son unique feutre, Sarah Gysler s’apprête à affronter l’inconnu. À travers ses nombreuses péripéties et sa justesse de mot, « l’aventurière fauchée » nous offre une jolie leçon de détermination, d’authenticité, mais aussi de confiance en soi. Un roman d’apprentissage à découvrir !


20,00
Conseillé par (Libraire)
9 octobre 2018

Conseillé par Agathe

Londres, 2018. Au détour d’une rue, Helen croise par hasard le chemin de Franck. Cela fait très exactement vingt-trois ans qu’ils ne s’étaient pas revus. Vingt-trois ans d’absence, vingt-trois ans de silence, vingt-trois ans à espérer. Passé la surprise de le retrouver, Helen, encore émue, décide d’entamer le récit de sa relation avec cet homme qui fut la personne la plus importante de sa vie. De leur rencontre à Rome en 1950, en passant par Amsterdam, Boston, ou encore la Normandie, jusqu’à ce fameux drame en 1995 qui marqua le début de leur longue séparation, Helen n’omet aucun détail.

Son récit, c’est celui d’une femme dont les sentiments furent étouffés pendant des années mais qui aujourd’hui décide d’exprimer toute sa douleur enfouie en elle jusque-là.

Son récit, c’est celui de deux carrières artistiques grandissantes. L’écriture pour elle, la peinture pour lui : ces domaines qui vont rythmer et vont servir d’exutoires à ces deux destins.

Son récit, c’est celui d’un être dont la dévotion pleine, entière, et presque sans faille pour cet homme les aura menés au désastre.

Amis ? Amoureux ? Amants ? L’ambiguïté est palpable dans chacun des mots de Julia Kerninon, tout comme la tension qui se crée au fur et à mesure des pages. Un livre qui n’a jamais aussi bien porté son titre.