La Catalogne à l'honneur

Depuis des années les librairies françaises fêtent "Un livre, une rose" le samedi suivant le 23 avril à l'occasion de la journée mondiale du livre et du droit d'auteur créée en 1995 lors d'une conférence générale de l'UNESCO.
Cette journée est en fait la réinterprétation libre de la Sant Jordi, grande fête traditionnelle catalane.
La Sant Jordi fut en effet adoptée comme célébration officielle et obligatoire en 1436 par le Gouvernement de la Généralité de la Catalogne et le Parlement catalan.
Quant à la Foire des Roses, elle se tenait déjà à la Sant Jordi au XVème siècle.
Enfin l'Espagne instaura le 23 avril, jour de la Sant Jordi, comme journée du livre en 1926. Cette date était aussi celle de la mort de Cervantès. Cette fête est devenue l'une des journées populaires la plus célébrée en Catalogne contribuant ainsi à la vente et la diffusion de livres en catalan.

ET QUI EST SANT JORDI?

Il n'est autre que autre que Saint Georges, celui que Voragine évoque dans sa "Légende dorée", et qui terrassa le dragon pour sauver la fille du roi. Sant Jordi est vénéré en Catalogne depuis le VIIIème siècle.
La Sant Jordi est donc le jour de la rose et du livre, de l'amour et de la culture.

" J'écris et j'efface, arrachant des sourires aux ténèbres. "
Comète et Lot se sont aimés pendant seize ans, depuis leur première rencontre dans un club de jazz jusqu'à la mort brutale de Comète. Pour maintenir vivant dans sa mémoire cet homme si essentiel pour elle, Lot conçoit alors le projet d'écrire leur histoire. Vibrante d'émotion, elle recrée leur vie. Bouleversante de lucidité, elle dit le deuil. Car raconter un grand amour disparu, c'est tenter de concilier les contraires : oublier et se souvenir, pour continuer à vivre et donner toutes ses chances à l'amour.
Parmi tous les romans d'amour, certains nous marquent durablement. Un homme de parole est de ceux-là.


« Le soir du 23 juin 1956, fête de la Saint-Jean, le dénommé Bande-à-part surgit des ombres de son quartier habillé d'un costume d'été cannelle flambant neuf. » Manolo Reyes, le beau voyou de Barcelone, passe ses journées à voler des motos et baratiner les filles. Ce soir-là, il se faufile dans les jardins d'une élégante villa du quartier San Gervasio dans le seul but de séduire la jeune fille riche qui assouvira tous ses rêves. Mais au jeu de l'amour, parfois, tel est pris qui croyait prendre…. Juan Marsé est né à Barcelone en 1933. Écrivain, traducteur, scénariste, il a reçu le prix Planeta en 1978 pour La Fille à la culotte d'or et le prix Cervantes en 2008, pour l'ensemble de son œuvre. Teresa l'après-midi est considéré comme un grand classique de la littérature espagnole. Traduit de l'espagnol par Jean-Marie Saint-Lu Préface d'Arturo Pérez-Reverte


Pays d'accueil et lieu de passage ouvert sur la Méditerranée, la Catalogne est une terre d'avant-garde qui revendique ses racines et son histoire. Frondeurs, dissidents et anticonformistes, les Catalans ont forgé leur identité dans l'adversité. Ce peuple du nord de la péninsule Ibérique installé dans le sud de l'Europe n'a jamais renoncé à faire entendre sa différence. Lorsque les Catalans défendent leur langue et leur manière d'être, ils prônent aussi des valeurs : l'audace, l'initiative, l'entraide et le bon sens. Après trois siècles de relations tumultueuses avec l'Espagne, beaucoup d'entre eux sont décidés à larguer les amarres. Ce n'est pas une fièvre passagère, mais le résultat de longues années d'incompréhensions mutuelles et de rendez-vous manqués. La Catalogue obtiendra-t-elle son indépendance? Personne ne le sait. Mais elle luttera toujours pour ne dépendre de personne.


A la fin de la guerre civile espagnole, l'écrivain Rafael Sánchez Mazas, un des fondateurs de la Phalange, réchappe du peloton d'exécution des troupes républicaines défaites qui fuient vers la frontière française. Un soldat le découvre terré derrière des buissons et pointe son fusil sur lui. Il le regarde longuement dans les yeux et crie à ses supérieurs : "Par ici, il n'y a personne !"

La valeur qu'il entrevoit au-delà de l'apparente anecdote historique pousse un journaliste, soixante ans plus tard, à s'attacher au destin des deux adversaires qui ont joué leur vie dans ce seul regard.

Il trace le portrait du gentilhomme suranné rêvant d'instaurer un régime de poètes et de condottieres renaissants, quand surgit la figure providentielle d'un vieux soldat républicain. L'apprenti tourneur catalan, vétéran de toutes les guerres, raconte : les camps d'Argelès, la légion étrangère, huit années de combats sans relâche contre la barbarie fasciste. Serait-il le soldat héroïque ? L'homme laisse entendre que les véritables héros sont tous morts, tombés au champ d'honneur, tombés surtout dans l'oubli ; que les guerres ne seraient romanesques que pour ceux qui ne les ont pas vécues.

Ce livre, qui a bouleversé l'Espagne, entreprend une carrière internationale sans précédent.


10,80

Barcelone, XIVe siècle. La cité catalane s'enorgueillit d'un nouveau fleuron gothique : Santa Maria del Mar, la cathédrale de la mer, qui s'élève, pierre à pierre, vers un ciel sans nuages. Bâtie « par et pour le peuple ». Certains porteurs n'hésitent pas à signer les blocs de pierre de leur propre sang. C'est leur oeuvre. Leur vie.
Du haut de ses huit ans, le jeune Arnau Estanyol contemple le chantier. À l'image de ce chef-d'oeuvre en devenir, l'ascension de ce fils de paysan exilé parti de rien sera fulgurante. Devenu consul et proche du roi, humaniste et philanthrope, il n'oubliera jamais que son destin est placé, depuis sa naissance, sous le signe des tragédies : l'ombre de la Sainte Inquisition plane sur ses ambitions, et la Grande Peste s'apprête à fondre sur Barcelone...