Les éditions de la Contre Allée fêtent leurs dix ans !

Qui sont les éditions de la Contre Allée ? Une maison qui publie des histoires à hauteur d'homme. Avec une ligne éditoriale déterminée autour d'un axe Littérature et Société. La Contre Allée s'attache tout particulièrement au devenir et à la condition de l'individu au cœur de nos sociétés contemporaines. Témoigner, transmettre, questionner... Et organiser des résidences d'écriture.

Contre-Allée

16,00


Jacques Josse dresse dans ce récit le portrait de son père, breton habitant un petit hameau situé sur la côte nord de la Bretagne. Ce dernier, désireux d’être marin dès le plus jeune âge, chercha longtemps à suivre les traces de son propre père, capitaine au long cours. Cependant, il tombe malade à l’âge de dix-sept ans. Les sequelles brisent ses rêves et font de lui un « débarqué », un homme qui restera à quai. Pour seuls voyages, il lui reste les récits des matelots rentrés au port et les livres (Cadwell, Steinbeck) pour lesquels il se passionne et grâce auxquels il transmet à l’auteur, le goût de la lecture et des mots.

À la mort du père, les souvenirs affleurent. Pour Jacques Josse, écrire sur sa vie pour lui redonner vie s’est imposé.


14,00

Le meilleur moyen d’ éradiquer la mère parfaite, c’ est de glandouiller. Le terme est important car il n’ appelle à aucune espèce de réalisation, il est l’ ennemi du mot concilier. Car si faire vœu d’ inutilité est déjà courageux dans notre société, pour une mère, c’ est la subversion absolue.
Le jour où je refuse d’ accompagner père et bébé à un déjeuner dominical pour traîner en pyjama toute la journée, je sens que je tiens quelque chose.


Amandine Dhee

Contre-Allée

A Lille, se créé en 2007 le collectif des Saprophytes. Tout commence autour d’un projet : cultiver des pleurotes et réinvestir des espaces publics délaissés. Architectes, paysagistes, plasticiens, constructeurs, graphistes, Les Saprophytes tirent leur nom et leur philosophie de cet organisme qui recycle la matière et participe activement au maintien de l’équilibre biologique dans la nature. Le collectif développe des projets mêlant réflexions et expérimentations dans l’espace public.

Leurs interventions endossent de multiples formes : plateforme de création, structure d’éducation populaire, atelier de construction à court et long terme, ferme d’agriculture urbaine.

Cette année, les Saprophytes célèbrent leurs 10 ans d’existence. A cette occasion, ils souhaitent donner à lire le chemin qu’ils ont parcouru, mais aussi l’opportunité d’envisager l’avenir. Ils ont alors proposé alors à l’auteure Amandine Dhée de les suivre dans leur quotidien et d’écrire un récit distancé, un “pas de côté”. Ils ont fait avec elle le pari d’une expérience : un livre, un mélange hybride entre littérature, essai, témoignages dessinés. C’est sa franchise, sa simplicité, et le rapport qu’elle entretient aux gens qui les intéresse. Sa plume “poético-politique” porte un regard extérieur mais sensible sur ce qui lie les membres du collectif. Un collectif qui questionne, détourne, invente, (dé)construit les usages de la ville contemporaine. De tout cela découlent des entretiens menés par l’auteure avec les membres du collectif, les habitants, les bénévoles...


20,00

« Moi et les gens de ma génération, les enfants de la Transition, nous avons grandi heureux dans les années 90, avec l’illusion que cela avait été un chemin de roses, sans violence. Depuis, nous avons découvert les ?fissures du conte (…). » Pablo Martín Sánchez

L'instant décisif se déroule sur 24 heures et débute le 18 mars 1977, le jour de naissance de l’auteur, à minuit. Nous sommes à Barcelone, peu de temps avant les premières élections démocratiques depuis la dictature ; l’année la plus violente de la Transition.

« J’ai écrit ce roman pour savoir ce qui c’était passé le jour où je suis né. J’avais essayé de le faire dans une nouvelle de mon livre Frictions, intitulée «Faustine», mais je voulais aller plus loin. Je voulais offrir une pluralité de voix et de points de vue sur cette période : celles d’une gamine, d’un jeune professeur, d’une étudiante, d’un vieux patron, d’un lévrier ou d’un portrait accroché au mur. Et ce que j’ai découvert, c’est que l'on n’a pas tout à fait réussi à résoudre les problèmes de jadis : le harcèlement scolaire, la maltraitance animale, le terrorisme, l’abus de pouvoir, le sexisme, les enfants volés… La violence, enfin, la violence dans toutes ses formes et avec tous ses masques. »


suivi de Cadavres

Contre-Allée

10,00

« Caverne est une chanson personnelle. Un chant intime.
De tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, pour moi, le plus important, ma priorité, c’est ma poésie. Le travail sur la langue. cette quête de sens, de quintessence. D’un langage qui tient autrement au réel. Il faut écrire de la poésie, écrire vraiment sans se demander pourquoi, parce que c’est comme ça, il n’y a rien à expliquer, rien à comprendre. Pourquoi pas ?
Toute littérature est tentative de se maintenir en équilibre. Caverne s’inscrit dans une démarche formelle visant à nourrir, perpétuer cette quête, dans le courant d’une parole libre, douce-amère, qui se déploie à la manière d’une chanson, d’un geste, histoire de prendre corps, s’arracher de ce corps, se renouveler au-delà de son orbite. Un écho à travers lequel coïncident les miroitements de la langue, de l’existence et ses in? nies expansions. Mais par-dessus tout, Caverne est une descente dans mes cavernes, mes zones existentielles les plus reculées, une exploration de l’intime.
J’ai vu tant de cadavres dans ma vie, autant que des vivants je crois. Et ceci, dès ma plus petite enfance dans ce quartier violent à Martissant où j’ai grandi avec ma mère. Des cadavres d’amis, d’inconnus, de femmes, d’hommes et d’enfants. Des gens que je n’ai pas eu le temps d’aimer, de connaître, avec qui j’ai pas eu le temps de discuter. Et d’autres cadavres internationaux qui ont vécu loin de mon quartier, loin de mon enfance. Je ne sais pas, je suis ravagé par l’idée que j’appartiens à leur monde, que je suis moi-même un cadavre en quête d’une vie, une certaine place dans le monde des vivants, que je suis aussi mort que les morts de mon quartier. Ce poème est une manière de dire que je pense à eux, que je regrette qu’ils soient partis si tôt, avant d’avoir vécu, aimé. S’il faut coucher avec les morts avant de trouver un vers, la poésie sert à ça aussi: à donner vie aux morts.
Comme Caverne, Cadavres est un poème intime, un retour sur les lieux de l’enfance, de l’intérieur. »
Makenzy Orcel