Notre partenariat avec FIP pour la sélection du Roman des étudiants France Culture - Télérama

Cinq romans de cette rentrée littéraire ont été choisis par les rédactions de France Culture (Sandrine Treiner, Olivia Gesbert, Arnaud Laporte, Christophe Ono-dit-Biot, Marie Richeux) et Télérama (Michel Abescat, Nathalie Crom, Christine Ferniot, Marine Landrot, Fabienne Pascaud) pour faire partie de la sélection du Prix du Roman des étudiants.
Qui succèdera à Maylis de Kérangal (Réparer les vivants, éd. Verticales), Eric Reinhardt (L’amour et les forêts, éd. Gallimard), Olivier Bourdeaut (En attendant Bojangles, éd. Finitude), et Gaël Faye (Petit pays, Ed. Grasset)? Rendez-vous en décembre sur France Culture et Télérama. Et tentez de gagner jusqu’au 21 octobre en écoutant FIP des livres de la sélection, à venir chercher aux rencontres organisées à la librairie Coiffard.

Le jury composé d'étudiants aura l’occasion d’échanger avec les auteurs lors de rencontres exceptionnelles organisées dans notre librairie partenaire de l'événement et Bibliothèques Universitaires impliquées à travers toute la France jusqu’à mi-décembre, grâce au soutien du Centre National du Livre. Un événement vivement soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation.

Parmi la sélection François-Henri Désérable et Léonor de Récondo viennent à la librairie Coiffard pour échanger avec vous.

Sabine Wespieser Éditeur

20,00

Sur le parking d'un supermarché, dans une petite ville de province, une femme se démaquille méticuleusement, tristement. Enlever sa perruque, sa robe de soie, rouler ses bas sur ses chevilles : ses gestes ressemblent à un arrachement. Bientôt, celle qui, à peine une heure auparavant, volait quelques instants de joie et dansait à corps perdu sera devenue méconnaissable. Laurent, en tenue de sport, a remis de l'ordre dans sa voiture et dissimulé dans le coffre la mallette contenant ses habits de fête.
Il s'apprête à retrouver femme et enfants pour le dîner. Petit garçon, Laurent passait des heures enfermé dans la penderie de sa mère, détestait l'atmosphère virile et la puanteur des vestiaires après les matchs de foot. Puis il a grandi, a rencontré Solange au lycée, il y a vingt ans déjà. Leur complicité a été immédiate, ils se sont mariés, Thomas et Claire sont nés, ils se sont endettés pour acheter leur maison.

Solange prenait les initiatives, Laurent les accueillait avec sérénité. Jusqu'à ce que surviennent d'insupportables douleurs, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus réfréner ses envies incontrôlables de toucher de la soie, et que la femme en lui se manifeste impérieusement. De tout cela, il n'a rien dit à Solange. Sa vie va basculer quand, à la faveur de trois jours solitaires, il se travestit pour la première fois chez eux.

A son retour, Solange trouve un cheveu blond... Léonor de Récondo va alors suivre ses personnages sur le chemin d'une transformation radicale. Car la découverte de Solange conforte Laurent dans sa certitude : il lui faut laisser exister la femme qu'il a toujours été. Et convaincre son entourage de l'accepter. La détermination de Laurent, le désarroi de Solange, les réactions contrastées des enfants – Claire a treize ans, Thomas seize –, l'incrédulité des collègues de travail : l'écrivain accompagne au plus près de leurs émotions ceux dont la vie est bouleversée.

Avec des phrases limpides, des mots simples et d'une poignante justesse, elle trace le difficile chemin d'un être dont toute l'énergie est tendue vers la lumière. Par-delà le sujet singulier du changement de sexe, Léonor de Récondo écrit un grand roman sur le courage d'être soi.


19,50

«"Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny..." Quand il fit la promesse à ce M. Piekielny, son voisin, qui ressemblait à "une souris triste", Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, résistant, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s’en est toujours acquitté : "Des estrades de l’ONU à l’Ambassade de Londres, du Palais Fédéral de Berne à l’Élysée, devant Charles de Gaulle et Vichinsky, devant les hauts dignitaires et les bâtisseurs pour mille ans, je n’ai jamais manqué de mentionner l’existence du petit homme", raconte-t-il dans La promesse de l’aube, son autobiographie romancée. Un jour de mai, des hasards m’ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka. J’ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d’un certain M. Piekielny.»
Né en 1987, François-Henri Désérable est l’auteur, aux Éditions Gallimard, de Tu montreras ma tête au peuple et d'Évariste.


19,80

En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon  par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause. Un  événement mémorable dont la résonance va également “kidnapper” l’existence de trois femmes de générations différentes : une Américaine et deux Françaises tour à tour attachées à comprendre et reconfigurer cet épisode. Par ce roman sur l’influence décisive de leur rencontre éphémère, par sa relecture de l’affaire Hearst et de son impact médiatique et politique, Lola Lafon s’empare d’une icône paradoxale de la “story“ américaine,  de son rayonnement dans l’espace public et du chavirement qu’elle a  engendré dans le destin de ses héroïnes.


JC Lattès

19,00

Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image  : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs  ?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes  ? Monica Sabolo a écrit un roman puissant, poétique, bouleversant.


18,00

Nager. Nager pour fuir les contraintes, pour échapper aux vies imposées, aux destins réduits. Nager pour inventer sa sensualité, préserver sa fantaisie. C’est ce qu’a sans doute ressenti Jackie toute sa vie, commencée en 1919 et menée selon une liberté secrète, obstinée, qui la faisait, dans un âge bien avancé, parcourir des kilomètres pour aller se baigner sur sa plage préférée, à Villefranche-sur-Mer. Entre-temps, elle s’était mariée, avait quitté Lyon pour Arcachon, puis, devenue jeune veuve, avait échangé le cap Ferret contre le cap Ferrat, avec sa mer plus chaude, son grand été.

Qu’a-t-elle légué à sa fille Chantal ? Quelque chose d’indomptable, ou de discrètement insoumis, et cette intuition que la nage, cette pratique qui ne laisse aucune trace, est l’occasion d’une insaisissable liberté, comme lorsque jeune fille, au début des années 30, Jackie avait, en toute désinvolture, enchaîné quelques longueurs dans le Grand Canal du château de Versailles sous l’oeil ahuri des jardiniers.