Le mois du Polar - Le Siècle de Coiffard

sélection RIVAGES NOIR

Ce jour de 1975, Sean, Jimmy et Dave sont loin de se douter que leur destin va basculer de façon irrémédiable. Une voiture s'arrête à la hauteur des enfants, deux hommes qui se prétendent policiers font monter Dave avec eux sous prétexte de le ramener chez lui. Il ne reparaîtra que quatre jours plus tard. On ne saura jamais ce qui s'est passé pendant tout ce temps.

Vingt-cinq ans après les faits, les trois garçons ont fondé des familles. Comme un écho au kidnapping de Dave, l'assassinat de Katie, la fille de Jimmy, va les mettre de nouveau en présence. À mesure que Sean, qui est devenu flic, mène l'enquête, ce sont autant de voiles qui se lèvent sur de terribles vérités.

Roman très noir, mais aussi hymne à la vie, Mystic River est une œuvre qui touche droit au cœur. Clint Eastwood en a tiré une remarquable adaptation récompensée, entre autres, par l'Oscar du meilleur acteur pour Sean Penn et le César du meilleur film étranger.


9,15

Sept. Le chiffre de l'apocalypse. 1977, l'année du Jubilé d'argent de la Reine et de l'Éventreur du Yorkshire. Nous sommes de nouveau dans la région de Leeds, c'est l'été. Plusieurs prostituées sont assassinées ou victimes d'agressions. Lorsque le sergent Fraser est appelé sur la scène de l'un des crimes, il est pris de panique car il se trouve être l'amant d'une fille de joie de Chapeltown. Il n'est pas le seul. C'est aussi le cas de Jack Whitehead, le journaliste arriviste de «1974». À mesure que l'on se rapproche des festivités du Jubilé, l'horreur s'amplifie. Quelles vérités le flic et le journaliste réussiront-ils à entrevoir dans un monde dominé par le mensonge et la corruption ?
Deuxième volet de la Tétralogie du Yorkshire, «1977» est une ode funèbre, une quête désespérée du sens. D


Duca Lamberti, ancien médecin devenu détective privé, est chargé dans ce troisième volet de la tétralogie que Giorgio Scerbanenco lui a consacré d'une affaire criminelle sordide : une jeune enseignante a été torturée, violée puis assassinée dans sa salle de classe par ses propres élèves, une brochette de délinquants de treize à vingt ans inscrits à ses cours du soirs par l'assistance sociale. Duca doit donc se confronter avec non pas un suspect, mais onze, qui tous observent la même ligne de défense, aussi absurde qu'imparable : ils reconnaissent individuellement avoir été présents au moment des faits, mais chacun affirme qu'il n'a rien vu, que les autres l'avaient forcé à boire, qu'il était ivre, endormi ou trop terrorisé pour faire quoi que ce soit. Face à ce mur, d'autant plus exaspérant qu'à l'évidence tout est faux, Duca cherche un détail qui lui permette de comprendre qui a bien pu planifier tout ça. Car il n'est pas dupe : ce ne sont pas des gamins complètement déstructurés qui ont pu mettre au point si minutieusement une telle tactique...
Dans ce presque huis clos, d'autant plus étouffant qu'il donne à voir l'hypocrisie des méthodes policières, Scerbanenco s'interroge sur le poids de l'hérédité et la malédiction de certaines conditions sociales. Face à l'exclusion, ces enfants avaient-ils d'autre choix que la violence ? En même temps, comment parvenir à gérer, fût-ce avec la meilleure volonté du monde, les comportements les plus obtus, voire les plus stupides ? Un constat amer sur la responsabilité sociale : si vous dénoncez la faute, vous plongez le jeune dans un univers carcéral qui ne pourra que le rendre pire ; mais si vous ne le dénoncez pas, vous le laissez à la merci de son univers criminogène qui, lui aussi, le gangrène inéluctablement.
« Les Enfants du massacre est une grande réussite, qui mêle une nouvelle fois intrigue et document social. »
Claude Mesplède, Dictionnaire des littératures policières


9,65

Elle s'appelait Mae Robicheaux, née Guillory. Elle avait quitté son foyer pour fuir un mari alcoolique alors que son fils n'était encore qu'un gamin. Elle était devenue serveuse dans une boîte de Purple Cane Road et, un jour, avait trouvé la mort à quelques kilomètres de là, dans des circonstances jamais éclaircies. C'est le meurtre d'un petit maquereau nommé Zipper Clum qui fait remonter toute l'histoire à la surface, et c'est ainsi que Dave Robicheaux se met en quête des assassins de sa mère.
Émouvante plongée dans le passé du personnage fétiche de James Lee Burke, Purple Cane Road est l'un des chefs-d'oeuvre de l'auteur.


8,40

Après avoir purgé cinq ans pour un braquage commis avec son frère Fabien, Franck sort de prison. Il est hébergé par les parents de Jessica, la compagne de Fabien. Le père maquille des voitures volées, la mère fait des heures de ménage dans une maison de retraite. Et puis il y a la petite Rachel, la fille de Jessica, qui ne mange presque rien et parle encore moins. Qu'a-t-elle vu ou entendu dans cette famille toxique où règnent la haine, le mensonge et le malheur ? Dans une campagne écrasée de chaleur, à la lisière d'une forêt angoissante, les passions vont s'exacerber.
Entre la dangereuse séduction de Jessica, l'absence prolongée de Fabien et les magouilles des deux vieux, Franck est comme un animal acculé par des loups affamés...