UN SIÈCLE DE LECTURE / 100 ANS / 100 ROMANS

Le catalogue du Siècle de la librairie est arrivé dans nos murs. Il vous présente une très belle sélection de 100 romans à avoir lu ! D'auteurs classiques ou plus contemporains, ces romans nous ont inspiré, fait grandir, fait réfléchir, ému, bouleversé...
Nous vous en donnons un aperçu.
En distribution à la librairie.

20,00

Le hussard sur le toit : avec son allure de comptine, ce titre intrigue. Pourquoi sur le toit ? Qu'a-t-il fallu pour l'amener là ? Rien moins qu'une épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830, et les menées révolutionnaires des carbonari piémontais.Le Hussard est d'abord un roman d'aventures : Angelo Pardi, jeune colonel de hussards exilé en France, est chargé d'une mission mystérieuse. Il veut retrouver Giuseppe, carbonaro comme lui, qui vit à Manosque. Mais le choléra sévit : les routes sont barrées, les villes barricadées, on met les voyageurs en quarantaine, on soupçonne Angelo d'avoir empoisonné les fontaines ! Seul refuge découvert par hasard, les toits de Manosque ! Entre ciel et terre, il observe les agitations funèbres des humains, contemple la splendeur des paysages et devient ami avec un chat. Une nuit, au cours d'une expédition, il rencontre une étonnante et merveilleuse jeune femme. Tous deux feront route ensemble, connaîtront l'amour et le renoncement.


19,90

" Parfois l'île fourmillait de sauvages que nous combattions ; parfois elle était pleine de bêtes féroces lancées à nos trousses ; mais rien ne s'est jamais produit dans mes rêveries d'aussi étrange et tragique que nos véritables aventures. "
Chacun connaît –; ou croit connaître –; L'Île au Trésor, le plus célèbre des romans d'aventures. Chacun se souvient de la carte au trésor découverte dans la malle du vieux marin, de la goélette l'Hispaniola affrétée pour rejoindre l'île lointaine, de Long John Silver, le cuisinier de bord unijambiste avec son perroquet sur l'épaule, et des pirates assoiffés d'or et de rhum...
Robert Louis Stevenson disait que " le roman triomphe lorsque le lecteur joue consciemment à en être le héros ". Ici c'est à travers les yeux et les oreilles de Jim Hawkins –; le seul enfant de l'histoire –; que nous vivons toutes les péripéties de l'aventure, aux prises avec des pirates qui parlent enfin aussi mal que ceux de Stevenson. Car jamais traduction française de L'Île au Trésor n'a été à la fois aussi complète, précise, amusante et vivante que celle qu'en propose aujourd'hui Jean-Jacques Greif
LA PRESSE EN PARLE
France Inter : " Une nouvelle traduction d'un blockbuster de l'édition. L'Île au Trésor fait peau neuve. "
Télérama : " Une belle occasion de (re)découvrir ce chef-d'œuvre du roman d'aventures, plus philosophique qu'il n'en a l'air. "
L'Express : " Dans la nouvelle traduction de L'Île au Trésor, une version plus "crue' du chef-d'œuvre de Stevenson, c'est peu de dire que les pirates ont retrouvé leur langage de forbans. Le trésor est toujours enterré au même endroit, mais la couleur du roman change radicalement. "
Le Point : " Yo-ho-ho, relisons L'Île au Trésor ! Une langue qui largue les amarres, embarquons ! "
Télégramme de Brest : " Loin de toute modernisation abusive et traîtresse, cette traduction décuple le plaisir que nous avons à retrouver Jim Hawkins, l'auberge de l'Amiral Benbow, perchée sur les falaises, l'équipage hirsute de l'Hispaniola, Ben Gunn et toutes les péripéties de ce récit initiatique extraordinaire. Quant au "trésor", il est là, tout simplement caché parmi les mots, au détour de chaque phrase. "


Sabine Wespieser Éditeur

20,00

Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. Mais y a-t-elle vraiment réchappé ? La main de l’homme tremble tellement au spectacle de ce corps meurtri que son téléphone lui tombe des mains. La voix de la naufragée s’élève alors, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l’ample roman familial que déploie ici Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme pour tenter d’élucider le double mystère de son agression et de son identité.
Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d’Haïti où la terre et les eaux se confondent dans une violente beauté. Entre eux et les Mésidor, l’histoire est ancienne, et le ressentiment aussi. Il date du temps où cette famille de nantis a fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région. Les Lafleur vivent désormais du maigre produit de leur petite exploitation.
Quand, au marché, Tertulien Mésidor, l’homme au regard de seigneur et de voyou, s’arrête comme foudroyé devant l’étal d’Olmène Dorival (dont le grand-père était un Lafleur), seize ans à peine, l’attirance est réciproque. La passion de ces deux-là va s’écrire sous le regard des hommes et des dieux, à rebours des idées reçues sur une île à genoux où les femmes seraient les jouets des puissants. Leur enfant sera le début d’une lignée, et bientôt Olmène quittera la case familiale pour aller vivre dans la maison que lui fait construire Tertulien. Le sort en a été scellé lors de la cérémonie vaudou célébrée par le père d’Olmène – scène d’anthologie, tant la romancière donne chair aux lois éternelles régissant la vie des paysans.
Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, le monde nouveau vient chevaucher le monde ancien. En ce début des années soixante, des camions passent de village en village pour conduire des hommes au grand rassemblement qui doit se tenir à Port-au-Prince en l’honneur de « l’Homme au chapeau noir et aux lunettes épaisses ». Un des frères d’Olmène se laisse pousser à l’arrière d’un camion, alors que l’autre, comprenant quel profit il y a à se ranger du côté du nouveau pouvoir, se mue en terreur locale. Tertulien quant à lui se mord les doigts de n’avoir fait plus tôt allégeance au nouveau chef suprême.
Alors qu’un voile noir s’est abattu pour longtemps sur Anse bleue, la lignée des Lafleur et des Mésidor vit, comme le pays entier, au rythme des changements d’alliance, et des petits arrangements. Quand arrive, dans son rutilant 4 x 4, un petit-fils de Tertulien Mésidor dont le prénom, Jimmy, ne cesse de revenir dans les propos de plus en plus hachés de la rescapée, on comprend que la malédiction ne s’est pas éteinte.
Prenant à témoin le chœur immémorial de ces villageois dont elle écrit la saga, Yanick Lahens, portée par une langue d’un sourd lyrisme et une belle maîtrise narrative, donne voix aux oubliés de son pays, la masse silencieuse de ces paysans avec lesquels s’écrit pourtant l’histoire. Son roman est éblouissant.


"Alors, j'ai décidé que la huitième naissance serait une fête, la plus grande des cérémonies, une joie qui durerait sept jours et sept nuits. Tu seras une mère, une vraie mère, tu seras une princesse, car tu auras accouché d'un garçon. L'enfant que tu mettras au monde sera un mâle, ce sera un homme. Il s'appellera Ahmed même si c'est une fille ! J'ai tout arrangé, j'ai tout prévu. On fera venir Lalla Radhia, la vieille sage-femme ; elle en a pour un an ou deux, et puis je lui donnerai l'argent qu'il faut pour qu'elle garde le secret..."Ainsi le pacte fut scellé ! La femme ne pouvait qu'acquiescer. Elle obéit à son mari, comme d'habitude, mais se sentit cette fois-ci concernée par une action commune. Elle était enfin dans une complicité avec son époux. Sa vie allait avoir un sens ; elle était embarquée dans le navire de l'énigme qui allait voguer sur des mers lointaines et insoupçonnées.


22,00

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid... Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l'extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. «À ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles.» Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante.
Né en 1949, Boualem Sansal vit à Boumerdès, près d'Alger. Depuis son premier livre, Le serment des barbares, il est considéré comme l'un des écrivains algériens les plus importants. Le village de l'Allemand est son cinquième roman.