La guerre de l'opium
EAN13
9782283028193
ISBN
978-2-283-02819-3
Éditeur
Buchet-Chastel
Date de publication
Collection
Documents
Nombre de pages
588
Dimensions
21 x 14 x 4 cm
Poids
587 g
Langue
français
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La guerre de l'opium

De

Buchet-Chastel

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Selon l’histoire officielle chinoise contemporaine, la guerre de l’opium fut le « péché originel » de l’impérialisme occidental en Asie, qui aurait plongé la Chine dans un siècle d’humiliations, de conquêtes et d’exploitation. Côté anglais, au contraire, on justifie le conflit en prétendant avoir permis – certes par la force – à un empire xénophobe et replié sur lui-même
de s’ouvrir sur le reste du monde… Face à ces positions idéologiques sans nuances, l’ouvrage de Julia Lovell s’impose comme une entreprise de déconstruction des clichés et montre que chaque camp était mû, plus que par des considérations stratégiques et commerciales, par des stéréotypes racistes tenaces.
Cet essai décrit la guerre comme une « tragi-comédie ». La dimension tragique réside dans les faits : l’opium, depuis le début du xixe, était importé d’Inde orientale jusqu’en Chine. Dans les années 1830, soucieux de l’effet produit par la drogue sur la population et l’économie, l’empereur décide de faire barrage à l’importation. Il fit détruire de très grandes quantités d’opium et bloqua les navires britanniques dans le port de Canton. Mais ce blocage fut perçu par les Anglais comme une insulte à la
Couronne. La technologie anglaise, très supérieure aux armements chinois, eut tôt fait d’écraser les défenses chinoises et après trois années de guerres côtières meurtrières, la guerre prit fin avec le Traité de Nanjing, qui céda Hong Kong aux Britanniques et ouvrit le commerce en Chine.
La comédie commence par les personnages… et les principaux acteurs de la guerre de l’opium, du côté anglais comme du côté chinois, ne manquent pas de sel. Lovell en fait un portrait acide et drôle, émaillé d’anecdotes qui nous rendent familière cette guerre mal connue.
Lovell a réussi le pari d’un ouvrage tout à la fois érudit et documenté, riche de références précises, et d’un livre assez grand public, parfaitement accessible aux non-historiens.
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