Symphonia, La concorde des textes et des doctrines dans la littérature grecque jusqu'à Origène
EAN13
9782251449531
ISBN
978-2-251-44953-1
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Nombre de pages
496
Dimensions
21,3 x 15 x 3,6 cm
Poids
655 g
Langue
français
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Symphonia

La concorde des textes et des doctrines dans la littérature grecque jusqu'à Origène

Les Belles Lettres

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Ce livre étudie la genèse du « concordisme », c’est-à-dire d’une attitude de pensée qui consiste à établir l’accord des textes, des idées, des traditions, ou à postuler cet accord pour produire un savoir ou pour défendre une thèse.
Très tôt dans la littérature grecque apparaît l’idée que certains textes « résonnent » entre eux et que d’autres, au contraire, sont en dissonance. Les commentateurs des Classiques postulent leur harmonie parfaite pour les éditer ou pour les interpréter, tandis qu’ils s’interrogent sur leur accord ou leur désaccord avec d’autres auteurs. Dans l’écriture de l’histoire, l’accord des sources est souvent allégué comme un critère de vérité. Les philosophes réfléchissent à la concorde ou au dissentiment qui règnerait chez les grands maîtres, dans les écoles qu’ils ont fondées, ou entre courants philosophiques. Les juifs puis les chrétiens poursuivent ce questionnement sur la concorde des textes et des doctrines en l’appliquant au texte biblique, dans son rapport à lui-même ou aux textes non bibliques.

À la volonté d’interpréter, de comprendre et de juger s’ajoute au cours du temps un souci de systématisation qui s’impose de plus en plus aux lettrés de l’Antiquité, mais qui ne fera jamais disparaître l’intention profonde de ces réflexions sur l’accord : établir la vérité des textes ou des idées qu’ils sont censés exprimer.

Cet axe fondamental de la pensée grecque, qui culmine dans l’œuvre du chrétien Origène (v. 185-v. 254), n’est donc pas seulement au cœur de la genèse du comparatisme et du concordisme comme attitudes intellectuelles. Lié à une certaine représentation de la vérité, pensée comme fille du consensus, il constitue une page essentielle dans l’histoire de nos pratiques de véridiction, écrite par des « païens », des juifs puis des chrétiens, qui, au-delà de leurs divergences religieuses, étaient tous des auteurs grecs.

Ce livre est consacré à la préhistoire d’une histoire plus longue. Il s’arrête juste avant l’apparition du néoplatonisme et quelques décennies avant le « siècle d’or » de la patristique, deux traditions qui, l’une du côté païen, l’autre du côté chrétien, écriront une autre page des rapports entre concorde et vérité.
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