Images du Dahomey, Edmond fortier et le colonialisme français dans la terre des voduns
EAN13
9788874398881
ISBN
978-88-7439-888-1
Éditeur
Cinq continents
Date de publication
Nombre de pages
272
Dimensions
24,5 x 19 x 0,1 cm
Poids
1 g
Langue
français
Langue d'origine
portugais
Fiches UNIMARC
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Images du Dahomey

Edmond fortier et le colonialisme français dans la terre des voduns

Cinq continents

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Le photographe Edmond Fortier est né dans les Vosges (France) en 1862, mais s’est installé à
Dakar, dans la colonie française du Sénégal, en Afrique occidentale, au cours de la dernière
décennie du XIXe siècle. Il nous a laissé un corpus de plus de 4 000 images, publiées pour la
plupart sous forme de cartes postales. Les négatifs originaux n’ayant pas été retrouvés pour
l’instant, l’étude de sa production implique la collecte et la mise en ordre d’objets dispersés,
depuis plus de cent ans, sous forme de correspondance.
Ce livre s’en tient à une sélection bien précise : les clichés pris en 1908 et 1909 dans ce qui était
alors la colonie française du Dahomey. Fortier, qui avait quarante-six ans, était alors un photographe
expérimenté. Il avait beaucoup voyagé en Afrique de l’Ouest, visitant même la cité
reculée de Tombouctou, aux confins du désert du Sahara, en 1906. Professionnel indépendant,
éditeur et petit entrepreneur, il a produit ses cartes postales en France et les a vendues dans sa
papeterie à Dakar aux touristes des navires transatlantiques faisant escale en ville et aux
Européens vivant en Afrique. En 1908 et en 1909, Edmond Fortier a effectué deux voyages en
Afrique de l’Ouest, dans la colonie du Dahomey, aujourd’hui république du Bénin. Accompagnant
les autorités coloniales françaises, il quitte la capitale sénégalaise Dakar, où il réside, et se met à
photographier la rencontre de la délégation avec les populations du Dahomey, y compris des
rois et des ministres ; il enregistre des cérémonies, des célébrations et des scènes de la vie quotidienne.
La compilation de ces images, diffusées à l’origine sous forme de cartes postales, se
justifie par leur valeur documentaire, du point de vue historique et ethnographique. Bien que
Fortier soit un étranger qui n’a passé que quelques jours au Dahomey, ses photographies –
encore peu étudiées – contribuent à élargir notre connaissance de l’histoire du Bénin au début
du XXe siècle. Il s’est probablement souvent immiscé dans les situations représentées, créant des
jeux de rôle, car, détenteur d’une technologie de pointe à même de cataloguer et de classer
« l’autre », il était un représentant emblématique de la domination coloniale. D’autre part, à
l’inverse, intentionnellement ou non, sa façon de travailler a eu pour effet de permettre de
documenter les expressions de la culture et de la religiosité africaines, contribuant ainsi à la
mémoire collective des habitants de cette région. Comme nous le verrons, grâce à des circonstances
favorables, Fortier a pu photographier d’importantes cérémonies du culte vodun. En outre, il fournit
des vues de divers endroits comme Cotonou, Uidá, Aladá, Abomé et Sakété. Quant à la vie
quotidienne de la population, il a visité de près le marché de Porto-Novo et a documenté le
passage d’embarcations traversant le lac Nokué.
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