Le spectre de la terreur, Ces français auxiliaires de la gestapo
EAN13
9791096930036
ISBN
979-10-96930-03-6
Éditeur
Tirésias
Date de publication
Collection
LIEU EST MEMOIR
Nombre de pages
431
Poids
560 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le spectre de la terreur

Ces français auxiliaires de la gestapo

De ,

Tirésias

Lieu Est Memoir

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Dans la mémoire collective, si Lyon est le symbole de la Résistance elle est aussi le siège de la Gestapo et de la Milice où Klaus Barbie et Paul Touvier se sont distingués par leur sauvagerie. Mais qui se souvient de Francis André, l’autre « boucher de Lyon » ? Évoquer les événements dramatiques qui ont meurtri la région dans les derniers mois de la guerre, c’est forcément croiser la sinistre route de Francis André. Charles-Francisque André ou Francis André est né le 25 février 1909 à Lyon, et sera fusillé le 9 mars 1946 au Fort de la Duchère en tant que collaborationniste, chef de la Gestapo française dans la XIVe Région, celle de Lyon. Son surnom Gueule tordue —est dû à une paralysie faciale, suite à un accident de voiture au moment de l’adolescence—, restera associé à un homme à l’engagement brutal. Membre du PPF, il adhère sans réserve à l’idéologie doriotiste qu’il concrétise sur le Front russe par son engagement dans la LVF. À son retour en 1943 à Lyon il devient chef du MNAT et de la Gestapo française. Agissant autant par conviction politique que par cupidité, il sous-traite les exactions nazies. Il utilise sans réserve les mêmes méthodes bestiales et les mêmes moyens policiers que Klaus Barbie à l’encontre des résistants, des communistes, des francs-maçons et des juifs. Chef d’orchestre de la répression et des persécutions, il dirigera entre 1943 et 1944 une équipe qui opère le plus souvent en toute autonomie. Fin août 1944, il suit dans leur fuite les Allemands jusqu’à son arrestation en Italie en 1945. Au jour le jour, les crimes, les trafics commis, sous couvert de répression légale, sont décrits le plus fidèlement possible. Ce foisonnement de réalisme est permis grâce au travail méticuleux des auteurs dans de très nombreuses archives dont celles de la Collaboration, de la police et de l’épuration. Dans une perspective volontairement socioanalytique, cet ouvrage déplace le curseur de lecture du côté des bourreaux.
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