Images de pensée
EAN13
9782267021844
ISBN
978-2-267-02184-4
Éditeur
Christian Bourgois
Date de publication
Collection
Titres
Nombre de pages
272
Dimensions
18 x 11,2 x 1,4 cm
Poids
223 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
834.912
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Images de pensée réunit un ensemble de textes – essais, brèves, et récits parus dans différents journaux entre 1925 et 1935 - qui rapportent pour la plupart des expériences de Walter Benjamin recueillies au cours de ses voyages. On y trouve entre autres des descriptions de villes (des chapitres sont consacrés à Moscou, Weimar ou encore Marseille). Dans « Moscou », par exemple, Benjamin analyse et détaille les ébranlements qu’a subits la ville, suite à l’arrivée du bolchevisme.

Figurent également dans ce recueil des billets d’humeur analysant des comportements ou des impressions que l’auteur a observés lors de ses pérégrinations à l’étranger. Ainsi sont détaillés, sous la plume de Benjamin, des mets nationaux aussi différents que le café crème dégusté au bistro ou que le bortsch, cette soupe moscovite secrète qui rassasie lentement.

L’auteur transporte également le lecteur à travers la description qu’il fait d’une prise de haschich (« Haschich à Marseille »), ou encore à travers la retranscription de ses rêves.

Tels sont les quelques sujets abordés dans ces proses magiques où l'on retrouve en filigrane toutes les notions qui sont au cœur de la réflexion philosophique de Benjamin : le proche et le lointain, le pouvoir des noms, le surgissement du passé dans le présent, l'espoir arraché au fond du désespoir, la prophétie, la prose, l'éthique de la sobriété. Benjamin cultive dans ses textes un genre qui tient à la fois du poème en prose et du petit traité philosophique. Didactiques, émouvants, poétiques, les fragments publiés dans Images de pensée permettent une approche aisée et agréable de la pensée du grand philosophe allemand.

Walter Benjamin est un philosophe, journaliste, critique littéraire, critique d'art et traducteur allemand, rattaché à l'école de Francfort. Il naît à Berlin en 1892 de parents juifs. Là, il participe activement au «Mouvement de jeunesse» antibourgeois. Il rejoint également le mouvement « Le commencement » ; c’est l’occasion pour lui de publier ses premiers textes sous le pseudonyme d’Ardor. Il fait des études de philosophie à l'Université de Berlin en 1912 et soutient sa thèse sur la critique d'art à l'époque romantique en 1918 à l'Université de Berne. Il commence à traduire Baudelaire en 1914. Dans les années 1927-1930, il se lie d’amitié avec Horkheimer, Adorno, et Brecht. La présence hitlérienne le pousse à effectuer de nombreux voyages, notamment en France. Il traduit alors Proust et Balzac. Il s’exile définitivement en 1933. Il tente de quitter l'Europe pour les États-Unis en 1940. Mais la nuit de son arrivée en Espagne, il est arrêté et se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine, pensant que les autorités espagnoles allaient le livrer à la Gestapo.

L’œuvre de Walter Benjamin vient d’entrer dans le domaine public. C’est l’occasion de republier – au format poche, dans la collection « Titres » – cinq livres de cet auteur parus précédemment en grand format chez Christian Bourgois.

Du 5 novembre 2011 au 5 février 2012, le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme consacrera une exposition à Walter Benjamin.

Sur Walter Benjamin :

« Assurément, son œuvre, dans sa fidélité surprenante à un nombre restreint d’intuitions qui ne cessent de s’enrichir et de se métamorphoser, n’est pas un monolithe. C’est ce qui lui confère, avec la magie du style, sa beauté insolite et sa profondeur. Plutôt que d’y chercher des réponses à des questions qu’il ne pouvait se poser, de le lire sans distance, de le réinventer à notre image, il est peut-être plus utile d’être sensible à sa mise en crise de tout discours qui s’énonce comme certitude et comme vérité.» (Jean-Michel Palmier, Walter Benjamin, Le chiffonnier, l’Ange et le Petit Bossu, page 12)

Sur Images de pensée :

« Walter Benjamin est un homme des villes. Fasciné tout au long de sa vie par leur présence massive et néanmois variée, il leur a consacré ses plus beaux textes, ses plus étonnantes “images de pensée”. » (Bruce Bégout, Le Magazine littéraire)

« Les Images de pensée, (Denkbilder), rassemblées ici, nous parlent dans une langue inimitable de Naples, Moscou ou Weimar, mais évoquent aussi pour notre plus grand plaisir le bortsch, la manière de cacher des œufs de Pâques, ou de jouer avec les mots bretzel, plume, pause, plainte et fanfreluches. […] La diversité des sujets abordés, des lieux évoqués laisse […] constamment voir en filigrane tout ce qui est propre à l’expérience et à la réflexion de Benjamin : les cercles répétés qu’il décrit autour de notions philosophiques ayant trait à l’histoire, la politique, la religion ; son attachement à l’irruption du passé dans le présent, ces traces sans cesse perçues et si richement éclairées, réinterprétées. Les émotions surgissant devant des objets qui illuminent le collectionneur et son art. On a là quelques textes d’une rare beauté, parfois très drôles, témoignant d’une subjectivité infiniment riche et d’un monde vu et révolu. » (E. Kauffmann, Choisir)

« Figure tragique de l’intelligentsia judéo-allemande, Walter Benjamin a laissé une œuvre aussi savamment désordonnée qu’un jardin anglais. Pour y accéder, ces courtes proses écrites entre les années 20 et 30 ménagent une approche subtile et indolore. » (Michel Audétat, L’Hebdo Suisse)

« L’on y perçoit les questionnements chers à Walter Benjamin sur le passé, l’éthique, l’espoir. La simplicité et la véracité de cette écriture nous plongent dans une troublante et belle proximité de ce philosophe hors du commun. » (Alain Galatis de la librairie Ex Nihilo à Lausanne, 24 heures)
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