Pourquoi Antigone ?

Pourquoi Antigone ? Le titre donné à ce Liber amicorum peut surprendre si on considère, avec Jean Racine, qu’« Antigone est le sujet le plus tragique de l’Antiquité grecque ». Or, ni le destin d’Oedipe, ni l’épopée de Thèbes ne seront évoqués ici. Le titre adopté se réfère à un propos fréquemment entendu dans la bouche du bâtonnier Edouard Jakhian qui, dès son discours d’installation de chef de l’Ordre du barreau de Bruxelles, le 22 juin 1988, a opposé en déontologie « la règle professionnelle de circonstance, essentiellement temporaire qui traduit la loi des hommes, en la distinguant de la loi d’Antigone qui est l’éthique profonde et intangible » dont il annonçait sa volonté d’être le gardien jaloux, ajoutant que cette loi qui est incorruptible ne transige pas et ne compromet pas : « elle ne s’apprend pas : elle procède de la qualité de l’homme ».



Les contributeurs à ce Liber amicorum ont voulu rendre un hommage particulier à celui qui a eu à coeur, au cours de sa vie professionnelle, de prôner « les principes fondamentaux», chacun s’accordant à reconnaître qu’ils ont toujours été en adéquation avec son comportement.