- EAN13
- 9782850351693
- ISBN
- 978-2-85035-169-3
- Éditeur
- L'atelier contemporain
- Date de publication
- 18/10/2024
- Collection
- PHALENES
- Nombre de pages
- 104
- Dimensions
- 15,6 x 12,3 x 1,1 cm
- Poids
- 144 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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« Se pourrait-il qu’un événement soit ce moment si singulier qu’il prend forme et consistance dans le plus grand silence pour répondre en écho, secrètement, à bien d’autres moments […] et que tous forment alors, les uns pour les autres, et par les autres, une sorte de territoire, de constellation, où les appels deviennent accueils et les accueils appels ? »
C’est dans le sillage de tels événements fondateurs que nous entraine Franck Guyon. Au centre du récit, un événement pictural : la réalisation par Antonello de Messine d’une Vierge de l’Annonciation, à la fin du XVème siècle. De l’Annonciation, pourtant, le peintre sicilien ne représente rien – en tout cas rien de ce qui, dans la tradition, permet habituellement sa lecture : nulle colombe, nul ange surgi des espaces divins, ni la moindre trace narrative dans ce tableau de la Renaissance italienne. Au lieu de cela, un simple portrait de Marie, élue parmi toutes les femmes pour mettre au monde le Fils de Dieu. Cette mise au monde porte avec elle tout le mystère de l’Incarnation – du passage de la divinité transcendante à la vie terrestre. Voici l’événement indicible, édifiant, prêt à bouleverser une civilisation.
Ainsi, deux vertiges qui se répondent : le mystère de l’Incarnation et celui de son impossible représentation. À cette frontière où se rejoignent le mondain et le divin, où l’ubiquité s’affirme dans le lieu terrestre, où l’éternité rencontre le temps de l’homme, tout est à repenser au-delà des rapports logiques qui régissent la raison commune.
À partir du tableau exceptionnel d’Antonello de Messine dont il interroge la fascinante énigme (que peut un portrait devant ce destin ?), ponctuant son itinéraire des propos de théologiens, écrivains, poètes ou penseurs qui ont médité ces gouffres spirituels et picturaux, Franck Guyon nous mène au cœur de l’ineffable, de l’inénarrable, du retentissant silence qu’exige paradoxalement la vérité d’un épisode sans pareil. S’émerveillant de ce tableau dont la force est à la mesure du dénuement – condition même de la possibilité de manifestation de l’invisible – il nous plonge alors dans l’événement fondateur, qui ne fait qu’un avec celui du passage de la représentation à la présence : miracle parfaitement digne de l’Annonciation.
C’est dans le sillage de tels événements fondateurs que nous entraine Franck Guyon. Au centre du récit, un événement pictural : la réalisation par Antonello de Messine d’une Vierge de l’Annonciation, à la fin du XVème siècle. De l’Annonciation, pourtant, le peintre sicilien ne représente rien – en tout cas rien de ce qui, dans la tradition, permet habituellement sa lecture : nulle colombe, nul ange surgi des espaces divins, ni la moindre trace narrative dans ce tableau de la Renaissance italienne. Au lieu de cela, un simple portrait de Marie, élue parmi toutes les femmes pour mettre au monde le Fils de Dieu. Cette mise au monde porte avec elle tout le mystère de l’Incarnation – du passage de la divinité transcendante à la vie terrestre. Voici l’événement indicible, édifiant, prêt à bouleverser une civilisation.
Ainsi, deux vertiges qui se répondent : le mystère de l’Incarnation et celui de son impossible représentation. À cette frontière où se rejoignent le mondain et le divin, où l’ubiquité s’affirme dans le lieu terrestre, où l’éternité rencontre le temps de l’homme, tout est à repenser au-delà des rapports logiques qui régissent la raison commune.
À partir du tableau exceptionnel d’Antonello de Messine dont il interroge la fascinante énigme (que peut un portrait devant ce destin ?), ponctuant son itinéraire des propos de théologiens, écrivains, poètes ou penseurs qui ont médité ces gouffres spirituels et picturaux, Franck Guyon nous mène au cœur de l’ineffable, de l’inénarrable, du retentissant silence qu’exige paradoxalement la vérité d’un épisode sans pareil. S’émerveillant de ce tableau dont la force est à la mesure du dénuement – condition même de la possibilité de manifestation de l’invisible – il nous plonge alors dans l’événement fondateur, qui ne fait qu’un avec celui du passage de la représentation à la présence : miracle parfaitement digne de l’Annonciation.
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