«Grand-Père n'était pas un nazi», National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale
EAN13
9782070135899
ISBN
978-2-07-013589-9
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
NRF Essais
Nombre de pages
368
Dimensions
20,5 x 14,2 x 2,3 cm
Poids
390 g
Langue
français
Langue d'origine
allemand
Code dewey
943.0870922
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«Grand-Père n'était pas un nazi»

National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale

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Traduit par

Gallimard

NRF Essais

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Qu’on ne s’y trompe pas : cet ouvrage va bien au-delà de son sujet immédiat - la manière dont on parlait de l’époque nazie et de la Shoah, dans les années 2000, au sein des familles allemandes. Il concerne, par ses méthodes, son cadre d’analyse, voire ses conclusions, tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont à réfléchir aux mécanismes de la transmission de la conscience historique d'une période d’exception, soit à la confrontation de la mémoire sociale et de la mémoire familiale. Au fil de quarante-huit entretiens familiaux et de cent quarante-deux interviews individuels sur les histoires vécues du passé national-socialiste et transmises entre les générations, il apparaît, en effet, qu’à «la mémoire culturelle» (celle qu’une société institue à une époque donnée sur un certain passé à travers célébrations, discours officiels et enseignement) s’oppose «la mémoire communicative», non plus cognitive mais émotionnelle, ciment de l’entente des membres d’un groupe (parents et proches) sur ce qui fut leur passé vrai, et qui est constamment réactivée dans le présent d’une loyauté et d’une identité collectives. Ainsi se transmettent dans les familles d’autres images du passé national-socialiste que celles diffusées à l’école : romantiques et enjolivées par l’intégration de scènes cinématographiques, par exemple, elles sont avant tout relatives à la souffrance des proches, causée par le mouchardage, la terreur, la guerre, les bombes et la captivité. Paradoxalement, il semble que ce soit justement la réussite de l’information et de l’éducation sur les crimes du passé qui inspire aux enfants et petits-enfants le besoin de donner à leurs parents et leurs grands-parents, au sein de l’univers horrifique du national-socialisme, une place telle qu’aucun éclat de cette atrocité ne rejaillisse sur eux. Transmis sous forme non pas de savoir mais de certitude, ces récits, pour finir, convainquent chacun qu’il n’a pas de «nazi» dans sa propre famille : «Grand-Père n’était pas un nazi.»
Avec la collaboration de Olaf Jensen ert Torsten Koch
Cet ouvrage va au-delà de son sujet immédiat : la manière dont on parlait de l’époque nazie et de la Shoah, dans les années 2000, au sein des familles allemandes. Il concerne, par ses méthodes, son cadre d’analyse, ses conclusions, tous ceux qui ont à réfléchir aux mécanismes de la transmission de la conscience historique d'une période d'exception, soit à la confrontation de la mémoire sociale et de la mémoire familiale.
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