Grégory, sur les pas d'un ange, sur les pas d'un ange
EAN13
9782841879977
ISBN
978-2-84187-997-7
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
ARTS ET SPECTAC
Nombre de pages
198
Dimensions
1 x 1 x 1 cm
Poids
262 g
Langue
français
Code dewey
782.421
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Grégory, sur les pas d'un ange

sur les pas d'un ange

De

Archipel

Arts Et Spectac

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Crédits photos cahier hors-texte :
page 1 : © Éric Catarina / Gamma / Eyedea ; pages 2 et 3 : © Alain Benainous / Gamma / Eyedea ; page 4 : © Pascal Guyot / Files / AFP ; page 5 : © Lionel Flusin / Stills / Gamma / Eyedea ; page 6 : © en haut : © Alain Benainous / Gamma / Eyedea ; en bas : Jacques Paoli / Gamma / Eyedea ; page 7 : © Gamma / Eyedea ; page 8 : © Éric Catarina / Gamma / Eyedea.

www.editionsarchipel.com

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ISBN 978-2-84187-997-7

Copyright © L'Archipel, 2007.

Sommaire

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Dédicace
Au revoir, petit ange !
LA VOLONTÉ EST PLUS FORTE QUE TOUT !

À tous les enfants malades

Au revoir, petit ange !

« C'était un petit bonhomme. Il est parti comme un grand monsieur. »

(Nikos Aliagas)

3 mai 2007. Ils sont venus nombreux rendre un dernier hommage au petit prince de la chanson française. Ce jour-là, à Chambéry, la ville de son enfance, plus de quatre mille personnes se massent sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame pour dire un dernier adieu à Grégory Lemarchal. Il avait vingt-trois ans. Au pied du mur séculaire de l'entrée, ses fans ont déposé des centaines de bouquets de roses et de lys blancs, ses fleurs préférées. Dans la foule, des adolescentes font des malaises, d'autres sont inconsolables : « Quand j'ai appris sa disparition, j'ai tout de suite allumé une bougie », avoue Clara, quinze ans. « C'est pas juste, ajoute son amie Mathilde entre deux sanglots, il se battait tellement contre la maladie, il ne se plaignait jamais, il n'a pas eu assez de temps ! » En ce funeste jeudi après-midi, beaucoup de jeunes ont séché les cours pour accompagner les derniers instants de leur idole. La Savoie est en deuil, mais la tristesse va bien au-delà des seules frontières de sa région natale. Partout, la France pleure le jeune chanteur à la voix d'ange. Aux journaux télévisés nationaux de 13 heures, des reportages sont consacrés à la cérémonie, prévue deux heures plus tard à Chambéry. Dans toute la presse, depuis quatre jours, de nombreux portraits de Grégory ont succédé aux brèves annonçant sa disparition. La mort du petit prince est un événement tragique qui a frappé tout le monde en plein cœur. À Chambéry, ce jour-là, de nombreux journalistes ont été envoyés spécialement pour couvrir les obsèques émouvantes d'un jeune artiste devenu icône, disparu trop tôt, le 30 avril 2007, des suites d'une maladie génétique, la mucoviscidose. Face à l'émotion ressentie dans tout l'Hexagone à l'annonce de son départ, il ne fait alors plus aucun doute que le grand vainqueur de la quatrième saison de la « Star Academy » avait su séduire, en seulement trois ans, un très large public, par son talent, sa dignité et sa volonté de combattre la maladie.

Peu avant 15 heures, Nikos Aliagas, le présentateur de la « Star Academy », entre dans la cathédrale. À son côté, Alexia Laroche-Joubert, la directrice du château de Dammarie-lès-Lys, Kamel Ouali, le professeur de danse, et d'anciens élèves de la promotion 2004 comme Sofiane, Lucie ou Hoda. Pascal Nègre, le président d'Universal Music France, la maison de disques de Grégory, arrive à son tour accompagné d'Étienne Mougeotte, vice-président de TF1, du producteur Gérard Louvin, mais aussi des chanteurs Marc Lavoine et Patrick Fiori qui ont tenu à faire le voyage depuis Paris en souvenir de leurs merveilleux duos avec Grégory sur le plateau des prime de la « Star Ac ».

À l'intérieur de l'édifice, mille deux cents personnes se serrent les unes contre les autres. Proches, famille, amis, anonymes ou célèbres, tous sont là pour vivre un ultime moment près de lui.

« Pourquoi je vis, pourquoi je meurs, pourquoi je ris, pourquoi je pleure... » Soudain, l'incroyable voix aux quatre octaves de Grégory résonne dans la cathédrale, puis bien au-delà. Sur le parvis, équipé de haut-parleurs, l'assistance retient son souffle et ses larmes. Jamais les paroles de la chanson de Luc Plamondon et Michel Berger, « SOS d'un terrien en détresse », n'avaient résonné en chacun de manière si bouleversante. « ... J'aim'rais mieux être un oiseau, dodo l'enfant do »... Ainsi finit la chanson. Troublante. Quand les dernières notes s'envolent vers la voûte, personne n'ose briser le silence, jusqu'à ce que la foule de fans massés à l'extérieur fasse monter la clameur de ses applaudissements. Bientôt, toute la cathédrale applaudit celui qui vient de chanter pour eux une dernière fois. « Comme à l'Olympia, tu joues à guichets fermés, Greg », lance ému son père, Pierre Lemarchal. Puis, la voix forte et le ton posé, il remercie tous ceux qui ont permis à son fils de réaliser son rêve : chanter. Il s'adresse aussi à tous les malades « qui ont repris espoir grâce à [lui] » pour les encourager à « ne jamais baisser les bras ». Enfin, il s'en prend à quelques « journalistes et chroniqueurs qui, sous prétexte d'avoir une plume ou un micro », ont blessé son fils en négligeant son talent pour ne parler que de sa maladie. Vient le tour de Leslie. La jeune sœur de Grégory s'avance seule, hésitante, vers le micro. À plusieurs reprises, sa voix se fêle mais ne s'éteint pas pour rendre hommage à celui dont elle était la première fan : « Les anges t'ont rappelé trop vite, pourtant tu t'es battu sans cesse avec une force de l'au-delà que l'on ne sait même pas expliquer... On se retrouvera un jour, mon frère, je t'aime à l'infini. » Au premier rang, Laurence, sa mère, et Karine, l'amie de Grégory, sont en larmes. Ni l'une, ni l'autre n'ont la force de prendre la parole une dernière fois, brisées par la douleur. Pourtant, les hommages se succèdent, émouvants, parfois même drôles.

Une heure trente plus tard, la cérémonie se termine au son de l'« Ave Maria » de Gounod. Tandis que les voix s'élèvent vers les cieux, le cercueil traverse la nef pour rejoindre le fourgon mortuaire. Dehors, ses fans l'applaudissent une dernière fois. Tous viennent de saluer un petit ange, comme ils l'auraient fait pour un monstre sacré de la chanson française.

LA VOLONTÉ EST PLUS FORTE QUE TOUT !

« C'est ma phrase préférée. Lorsque vous désirez quelque chose, il faut foncer. Se donner les moyens d'y croire. C'est ce que je m'évertue à faire depuis que je suis gamin. »

(Grégory Lemarchal – Paris-Match, 23 décembre 2004)

Tous ceux qui, un jour, ont eu la chance de croiser Grégory Lemarchal ne tarissent pas d'éloges à son sujet. Ils l'aimaient pour son humour d'abord, pour sa ténacité ensuite. Car, depuis l'enfance, pas question pour petit Greg d'être morose. Comme le lui ont appris ses parents, la vie est un cadeau dont il faut profiter à chaque seconde. Même si depuis l'âge de vingt mois il souffre de mucoviscidose, une maladie qui atteint les voies respiratoires, les poumons et le pancréas. À la maison, on le soigne mais on ne s'apitoie pas sur son sort. Dans une interview donnée juste après sa disparition, son père confiait aux journalistes que Grégory était très optimiste et aimait la vie : « Il parlait comme quelqu'un qui vivrait cent cinquante ans. » Mais il est parti avant de fêter ses vingt-quatre bougies. Une vie bien trop courte qu'il a pourtant su remplir en s'amusant, sans jamais oublier de vivre un à un, intensément, chacun de ses rêves.

13 mai 1983. Un jour béni pour Pierre et Laurence Lemarchal. Le jour de la naissance de leur premier enfant. Un fils, qu'ils ont décidé de prénommer Grégory. À La Tronche, près de Grenoble, la bourgade où sa maman le met au monde, beaucoup d'arbres sont encore en fleur, et l'on dirait presque que la nature participe au bonheur des jeunes parents. Car cet enfant, qui dort paisiblement dans son berceau, petits poings fermés, ils l'ont tous les deux ardemment désiré et, comme tous les parents, ils ont déjà pour lui des milliers de projets. Pierre Lemarchal exerce à cette époque le métier d'entraîneur sportif dans l'armée. Il se voit déjà en train de jouer avec lui au footba...
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