Observer, lire, écrire le ciel au Moyen Âge

Le ciel mdival est multiforme, vaste sphre o aboutissent et viennent se perdre de nombreux regards. Il est le ciel du paysan qui, contemplant le soleil et les toiles, note l'avancement des saisons et tablit le calendrier des travaux; ainsi le rvle souvent l'iconographie qui associe les signes du zodiaque et les travaux des champs. Il est aussi le lieu observ par excellence, au travers duquel astrologues et astronomes tablissent leurs calculs, leurs tables, leurs horoscopes. Enfin le ciel est l'en-haut, lieu de convergence de tous ces regards ports vers la vote cleste. Qu'ils soient interrogateurs, inquiets, fervents ou mystiques, imaginant avec humilit la toute puissance de Dieu. Qu'ils soient rveurs, namours, cherchant dans le ciel la justification de l'amour qui enchane les curs. Le ciel est par excellence le support d'une potique de l'absolu qui se joue aussi bien dans le regard sublime de Roland que dans la traverse onirique des sphres du Livre du chemin de long estude de Christine de Pizan, en passant par les cercles de Dante.

Un regard, modeste sans doute et parcellaire, sur ce ciel mdival si riche, si lu, si crit, si observ, travers les remarques et les analyses de diffrents spcialistes, permettra de mieux tracer la silhouette de ce qu'tait l'univers pour l'homme du Moyen ge et ainsi d'ajouter quelque contribution la comprhension des mentalits de ce temps.