Protos

Comment présenter cet ouvrage foisonnant, passionnant, dérangeant ?Choisissez le point de vue qui vous convient :Classique : Voici quelques récits du futur, pour vous offrir un peu d’oxygène et, peut-être, vous donner l’occasion de regarder devant, juste pour voir si l’avenir pourra ou non ressembler au monde dont vous rêvez. Optimiste : Vous êtes déjà dans un univers parallèle. Ce monde qui s’écroule autour de vous n’est déjà plus le vôtre. Il vous suffit de sélectionner la divergence de votre choix, et revenez nous voir de temps en temps. Cela vous fera rire.Métaphysique : La réalité n’existe pas. Rien de ce qui vous entoure n’est réel. Une réflexion phénoménologique, sans sombrer dans le solipsisme, permettrait peut-être de comprendre la transition quantique (probabilisme) espace-temps (déterminisme). Il n’y a donc, finalement, aucune raison d’avoir peur, n’est ce pas ?Electrochoc : Le chaos est imminent. La planète blessée, humiliée, moribonde, ne supporte plus les hommes. Livrés à nos instincts primaires les plus immondes, exacerbés par un marketing sans éthique, enfermés dans des communautarismes qui cultivent individualisme et haine de l’autre, et qui effacent les cultures, les civilisations millénaires et les derniers soubresauts de la démocratie, notre autodestruction est imminente, maintenant que nous avons entre nos mains toutes les armes pour un suicide collectif. Aucune post-humanité féconde ne pourra plus naître désormais. Jouets de maîtres aveugles et sans morale, qui ont d’ores et déjà mis fin au futur, nous sommes impuissants. Il ne nous reste qu’une possibilité : ouvrir les yeux pour, au moins, nous voir mourir.  Le mot de l’auteurA travers ces quelques récits, je cherche à savoir ce qu’est le monde, et ce que je viens y faire.Je lève les yeux, et j’observe les hommes et les civilisations.J’envoie mes personnages dans des univers proches au cœur d’un combat pour la réappropriation de la destinée. Ils vivent en dehors de moi et en retour, paradoxalement, ils m’expliquent quelques évidences que j’avais du mal à discerner.Je ne me désolidarise ni de leurs ressentiments ni de leur lutte pour un monde plus acceptable. A travers ces quelques nouvelles de demain, rencontrez-les et écoutez-les vous en parler.