Daniel Maroy a 84 ans. Il vit seul dans la ferme de ses parents, à la frontière entre la Belgique et la France, dans laquelle il s’occupe de ses quatre vaches. Il est considéré par son voisinage comme un ermite, un homme bourru, solitaire ou pire comme « le vieux crasseux » par les jeunes du coin. En mars 2014 il est agressé, dépouillé du peu d’argent qu’il possédait et assassiné chez lui par une bande d’adolescents qui iront le dépenser en téléphones et vêtements de marque.
Chris de Stoop souhaite rendre hommage à son oncle qui n’avait rien d’un vieux fou et n’avait pas toujours fait le choix de sa solitude. L’auteur nous offre à lire le portrait touchant d’un agriculteur respectueux des traditions, d’un homme libre, anticonformiste et profondément bon.
En se portant partie civile au procès de son oncle qui se tient cinq ans après les faits, Chris de Stoop nous raconte sans jugement, ni pathos comment des jeunes, influençables et capables d'une violence complètement gratuite à l’époque des faits sont devenus des pères de famille pour certains, des hommes rangés et qui vont malgré tout devoir répondre de leurs actes.

En plein confinement, la narratrice rencontre Sara, avec laquelle elle commence à échanger par messages. Pour être honnête, elles s’écrivent tout le temps. C’est la vague de chaleur et de désir dans leur ventre à chaque fois que leur téléphone sonne. « On s’est fait l’amour très vite. On s’est fait l’amour sans s’être jamais vues ». Mais il est plus que temps de connaître la joie de se rencontrer par le corps. « En vrai ». Alors la narratrice s’aventure dans les rues de Paris, vides et silencieuses. Ce n’est qu’un petit trajet. Malgré tout, son cœur tambourine et sa peau devient moite à l’idée de se faire prendre. Au bout du chemin l’attend une effusion d’amour, de douceur et de désir… Et c’est encore plus beau lorsque l’on sait que ce roman est inspiré de la rencontre entre l’autrice et sa compagne. Une histoire d’amour dont les mots agissent comme un baume, sublimée par une écriture poétique. À lire pour le plaisir de ressentir cet amour, ce désir. Et pour se laisser submerger par la délicatesse de certaines pages. « C’est le pouvoir de deux femmes qui s’aiment, notre plaisir n’existe que pour lui-même ».

Aux alentours de 1795, Margaret naît au sein d’une famille modeste à Cork, ville provinciale d’Irlande. Fille de Mary Ann et de Jeremiah Brackley, marchand de fruits, rien ne la prédispose à une vie hors du commun. Et pourtant… En 1804, Margaret part retrouver son oncle à Londres, Jonathan Perry. Il est un célèbre artiste, prospère, qui n’a aucune envie de la prendre sous son aile. Mais le général Mirandus, ami de Perry, est intrigué par la curiosité dont Margaret fait preuve et par sa soif d’apprendre. Dans la bibliothèque du général, Margaret découvre les magnifiques et précieuses planches anatomiques du corps humain. Elle se passionne pour la médecine, mais en tant que femme, ne peut être acceptée à l’université. C’est alors que le général lui fait la proposition qui marquera le début d’une vie aussi secrète qu’extraordinaire : « Ils l’accepteront, lui ». Je vous prie de bien vouloir rencontrer Jonathan Mirandus Perry, neveu désargenté de Jonathan Perry.

E. J. Levy a mené de nombreuses recherches afin de s’inspirer de la vie de Margaret Buckley, devenue James Miranda Barry, médecin chirurgien au XIX ème siècle. Ce n’est bien qu’après sa mort que son secret a été découvert. Elle a vécu toute sa vie comme un homme, défiant le monde entier, pour pouvoir accéder à l’indépendance qu’elle souhaitait tant.
Avec une écriture humaine et lumineuse, qui rappelle Jane Austen, vous tomberez vite sous le charme du Dr Perry et aurez envie de le suivre à l’autre bout du monde, de ses études de médecine en Écosse à son poste de médecin en Afrique du Sud. Une véritable immersion dans le contexte historique de l’époque, qui soulève malgré tout des enjeux contemporains avec une étonnante justesse. Romanesque !

Après plusieurs années de travail comme éditrice, Anaïs Vanel achète un Berlingo et part sur la route. Avec comme GPS l’appel de l’océan. Et surtout l’appel du surf, qui la fait rêver depuis si longtemps ! Elle arrive dans le Sud-Ouest, au bord de l’Atlantique dans les Landes. Éloignée de son ancienne vie, Anaïs a alors l’espace pour se retrouver. Elle revient à l’essentiel. « Apprendre. Découvrir. S’émerveiller. Expérimenter. Se relier à la nature. Vibrer. Lâcher prise. Se connecter aux autres. Partager. Oser ne rien faire. » Au fil des saisons, elle tient ce précieux journal poétique dans lequel elle dépose des réflexions, des souvenirs, des instants du quotidien. Son regard sur les choses est doux, sensible et apaisant. Avec une écriture délicate et sensorielle, ce roman toute en poésie se savoure de la première à la dernière page ! Une bouffée d’air frais et iodé qui fait le plus grand bien !

Nous sommes au début du 18ème siècle, à Amsterdam.

Aujourd'hui, Théa fête ses 18 ans. Elle vit dans une belle maison avec son père, sa tante Nella, et Cornelia. Comme à chacun de ses anniversaires, tous se préparent à s'installer sur le tapis pour prendre le petit-déjeuner tels des aventuriers. Mais cette année Théa ne veut pas d'un anniversaire comme celui-là, elle n'est plus une petite fille. Elle préfère passer son temps au théâtre, regarder son amie Rebecca jouer sur scène, et surtout rejoindre en secret Walter, qui peint les décor du théâtre. Ils vivent un amour enflammé, l'amour véritable selon Théa. Mais le jour où elle reçoit une mystérieuse figurine miniature, ce sont tous les secrets de sa famille qui vont refaire surface.

Avec « La Maison dorée », Jessie Burton fait naître une héroïne audacieuse. Une jeune femme animée par une soif de liberté. L'autrice nous emporte au cœur des relations complexes et touchantes entre chaque membre de cette famille. Un roman à l'ambiance d'époque qui tient en tension jusqu'à la fin, entre secrets, amour et mystère.

Même si « La Maison dorée » se déroule 18 ans après « Miniaturiste », elle peut à la fois se lire comme une suite ou de façon indépendante.