"Les arbres musiciens" est un texte exigeant représentatif du fameux réalisme merveilleux. Il raconte les tensions naissantes en Haïti après la prise de pouvoir du président Elie Lescot en 1941. On suit les frères Osmin, dont les parcours sont diamétralement opposés, l'un étant prêtre, l'autre politicien, et le dernier poète et homme de lettres. Chacun incarnant des idées et des valeurs emblématiques de l'époque. Deux guerres se préparent alors, la première religieuse, la seconde économique, auxquelles les trois frères vont prendre part de façon radicalement différentes. Jacques Stephen Alexis était très impliqué dans la lutte contre le pouvoir en Haïti, et ses romans, comme "Les arbres musiciens", visent à rendre compte de la situation politique du pays. Il y dénonce aussi le capitalisme mercantiliste et la spoliation des ressources naturelles de l’île par les Américains.

"L’étoile Absinthe" est un extrait du dernier manuscrit de l’auteur, dans la droite ligne de ses chefs-d’œuvre précédents, on y retrouve le style poétique et mystique de l’auteur. Plus qu’un roman, c’est une véritable expérience littéraire, l’écriture de Jacques Stephen Alexis nous emporte et nous transporte au cœur de la tempête dans un tourbillon d’images qui exalte nos sens.

Toute l’histoire d’Hilarion commence en prison. Cet homme venant des faubourgs de Port-au-Prince est arrêté pour vol. Durant cette période, il rencontrera un homme, un communiste, qui lui inculquera ses idées et l’aidera à reprendre sa vie en main lors de sa sortie. À partir de là, Hilarion commence à comprendre ce qui se joue autour de lui et prend part, dans l’ombre, à ce qu’il espère être l’avancée du pays.
À travers le regard d’un homme peu lettré, ce roman retrace les moments forts qui ont marqué Haïti. Le lecteur voit la montée du communisme et sa chute, l’opposition américaine et l’obligation pour certains habitants de fuir le pays pour la République Dominicaine. Publié par Gallimard en 1955, ce premier roman remporta un succès immédiat.

Au cœur de Paris, dans un atelier de menuiserie et de lutherie, Grégoire Coblence découvre dans la doublure d'un étui à violoncelle, ce qui semble être une partition de Domenico Scarlatti. Mais quelques jours après cette découverte, l'atelier est vandalisé, deux violons sont volés et la partition disparaît.
Hélène Gestern, autrice notamment d'"Eux sur la photo", donne cette fois la voix à cinq personnages qui vont se rencontrer, s'entrecroiser, nous raconter leur passion de la musique et tout faire pour retrouver cette mystérieuse partition. Un roman choral magnifique, qui nous tient en haleine et qui plaira autant aux amateurs de musique qu'aux novices.

Quand vous faites deux fois le même chemin, remarquez-vous que des choses ont changé ? Dans son cahier de promenade, François Olislarger nous montre que l'hiver est plein de vie. Il nous partage ses réflexions pétries de poésie et tout à fait pragmatiques. On y retrouve également ses croquis, qui rendent l'hiver un peu plus léger.
A la fois doux et pertinent, ce cahier peut s'emporter en balade, pour nous donner un autre regard sur le connu.