Entre littérature et art, deux trajectoires nantaises
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Le , Librairie Coiffard - L'Échelle

Marie-Hélène Prouteau, écrivaine et enseignante sera interrogée par Olga Boldyreff, artiste nantaise sans frontières, elles évoqueront à la fois la littérature, l'art, leur rencontre, la place de la ville de Nantes dans leur œuvre.

Dans son dernier ouvrage "La ville aux maisons qui penchent" aux éditions La Chambre d'échos, Marie-Hélène Prouteau écrit sur Nantes, elle traduit de manière sensible les rues et motifs nantais pour nous en évoquer la beauté. Elle nous incite à glisser notre main sur ce tuffeau des murs, « Une tendresse nous vient pour cette pierre de fleuve dont est bâtie la ville », à capter dans Les Anneaux de Buren sa matière fluide, vents et remous de marée. Au fil de sa rêverie, la passante dérive, de « la Fabrique des sourds où l’on martelait les tôles de la dure nécessité » aux vestiges du passé négrier ou à la beauté du pont Éric Tabarly, « superbement libre comme la mer ».
Dans ce décor vibrant de présences, instants de ville, impressions d’hier et d’aujourd’hui se mêlent. Un poème de Cocteau, un tableau du port par William Turner, un air de musicien des rues, une gravure de Rodolphe Bresdin, un air de Bashung dans une friche industrielle. Point n’est besoin d’être nantais pour entrer dans ce rêve d’une ville.

Olga Boldyreff quant à elle, a réalisé plusieurs expositions à Nantes et dans le monde. Par ses œuvres, peintures, aquarelles, et à travers ses conférences, et performances, elle questionne son identité plurielle (française de parents russes exilés), la frontière entre art majeur et art mineur, le rapport au temps et à l'espace, et fait écho à la littérature russe avec Pouchkine, Gogol, Ivan Bounine et Dostoïevski, notamment lors de l'exposition "Dans le monde étrange de Dostoïevski", 2013 à Nantes, commentée par Marie-Hélène Prouteau.