• 2 décembre 2015

    Une lecture intéressante

    L’auteur s’est emparé et inspiré d’un fait réel : l’enlèvement de Guendun – onzième Panchen Lama. Personne ne sait ce qu’il est devenu. On ne sait même pas s’il est encore vivant. Toujours est-il qu’Éric Simard a imaginé sa vie de prisonnier politique et invite le lecteur à se mettre dans la peau de ce jeune garçon.

    On suit donc Guendun, un garçon attachant, vif d’esprit et qui ne manque pas de courage. C’est par ailleurs un adolescent pas comme les autres. En effet, depuis six ans, il vit enfermé pour assurer sa propre sécurité. Il s’est résigné à ce sort et l’accepte plutôt bien, étant persuadé que ceux qui en ont après sa famille l’attendent au tournant… Jusqu’à ce qu’il doute et se mette en tête de sortir une bonne fois pour toutes. Tant pis s’il se met ainsi en danger, mais il n’en peut plus et veut voir le monde.

    Un monde qu’il ne connait qu’au travers des descriptions de son précepteur. Autant dire tout de suite que Guendun ne connait rien, puisque bien malgré lui il est endoctriné par les autorités chinoises qui espèrent faire de lui un bon citoyen chinois. C’est ce que le lecteur saisit petit à petit et c’est ce que comprend Guendun au fur et à mesure des découvertes qu’il fait.

    Ce livre aborde de façon intelligente et subtile la problématique du Tibet et de sa situation actuelle. Il n’y a aucun parti pris, c’est au lecteur de tirer ses conclusions. Et le petit dossier en fin d’ouvrage sur le Tibet et le Bouddhisme permet de creuser un petit peu le sujet, d’apporter quelques informations supplémentaires au lecteur.

    En conclusion, une belle lecture enrichissante et instructive. Elle permet de sensibiliser les (jeunes) lecteurs aux problèmes que rencontre le Tibet de façon intelligente et prenante.