- EAN13
- 9782072453373
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 22/08/2013
- Collection
- Folio histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Folio 11,70
L'équipée de Varennes ne figure pas dans le canon des "journées
révolutionnaires" : ni foules anonymes en fureur, ni sang versé, ni exploits
individuels, ni vaincus. À Varennes, un roi s'en est venu, un roi s'en est
allé, avant de retrouver une capitale sans voix et une Assemblée nationale
appliquée à gommer la portée de l'événement. Autant dire une journée blanche.
Et pourtant, ce voyage apparemment sans conséquence fait basculer l'histoire
révolutionnaire : il éteint dans les esprits et les cœurs l'image paternelle
longtemps incarnée par Louis XVI ; met en scène le divorce entre la royauté et
la nation ; ouvre inopinément un espace inédit à l'idée républicaine ; et,
pour finir, projette la Révolution française dans l'inconnu. Le livre de Mona
Ozouf reconstitue cette histoire à la fois énigmatique et rebattue. Il en
éclaire les zones obscures, pénètre les intentions des acteurs et observe le
démenti que leur inflige la fatalité ; avant d'interroger les lendemains
politiques d'une crise qui contraint les révolutionnaires à "réviser" la
Révolution. Réapparaissent ainsi des questions aujourd'hui encore irrésolues :
y a-t-il une politique distincte du roi et de la reine ? Peut-on faire de
Varennes l'origine de la Terreur? Quelle figure de république voit-on se
dessiner dans le chaos des passions du jour ? Ce moment tourmenté, écrit
l'auteur, ouvre une vraie fracture dans l'histoire de France. Il allonge déjà
sur le théâtre national l'ombre tragique de l'échafaud. Dix-huit mois avant la
mort de Louis XVI, Varennes consomme l'extinction de la royauté.
révolutionnaires" : ni foules anonymes en fureur, ni sang versé, ni exploits
individuels, ni vaincus. À Varennes, un roi s'en est venu, un roi s'en est
allé, avant de retrouver une capitale sans voix et une Assemblée nationale
appliquée à gommer la portée de l'événement. Autant dire une journée blanche.
Et pourtant, ce voyage apparemment sans conséquence fait basculer l'histoire
révolutionnaire : il éteint dans les esprits et les cœurs l'image paternelle
longtemps incarnée par Louis XVI ; met en scène le divorce entre la royauté et
la nation ; ouvre inopinément un espace inédit à l'idée républicaine ; et,
pour finir, projette la Révolution française dans l'inconnu. Le livre de Mona
Ozouf reconstitue cette histoire à la fois énigmatique et rebattue. Il en
éclaire les zones obscures, pénètre les intentions des acteurs et observe le
démenti que leur inflige la fatalité ; avant d'interroger les lendemains
politiques d'une crise qui contraint les révolutionnaires à "réviser" la
Révolution. Réapparaissent ainsi des questions aujourd'hui encore irrésolues :
y a-t-il une politique distincte du roi et de la reine ? Peut-on faire de
Varennes l'origine de la Terreur? Quelle figure de république voit-on se
dessiner dans le chaos des passions du jour ? Ce moment tourmenté, écrit
l'auteur, ouvre une vraie fracture dans l'histoire de France. Il allonge déjà
sur le théâtre national l'ombre tragique de l'échafaud. Dix-huit mois avant la
mort de Louis XVI, Varennes consomme l'extinction de la royauté.
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