Au propre et au figuré, Une histoire de la propriété
EAN13
9782213641508
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Au propre et au figuré

Une histoire de la propriété

Fayard

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Ce qui change le moins chez l'homme, ce sont les questions qu'il se pose sur
lui-même. A toutes les époques, sous toutes les latitudes, dans toutes les
sociétés, il a éprouvé les mêmes angoisses, nourri les mêmes doutes, formulé
les mêmes interrogations sur son identité, sur le sens de sa vie, de la
douleur et de la mort, sur les meilleurs moyens d'être, d'avoir, de durer, de
transmettre.

A certaines époques, il a trouvé à ces questions des réponses naturelles,
cohérentes, rassurantes. Puis le doute s'est réinstallé, les certitudes ont
vacillé, les interrogations ont resurgi, des convictions se sont opposées, des
ordres se sont dissous.
Ainsi en est-il de la propriété. De tout temps, on s'est demandé quelle était
la meilleure façon de l'organiser, la plus juste, la plus libre. On a cru
parfois le savoir. D'aucuns ont soutenu que l'homme évoluait, au rythme d'un
progrès irréversible, de la propriété communautaire à la propriété
individuelle. D'autres ont affirmé que l'évolution et les luttes allaient
exactement en sens contraire. D'autres enfin ont rêvé d'une société sans
propriété, ni privée, ni collective.

Il m'a semblé découvrir qu'il y avait, derrière chacune des conceptions de la
propriété qui se sont succédé et entrechoquées depuis des millénaires, comme
un signal toujours présent, comme une obsession incontournable que je
résumerai ainsi: ce que cache la propriété, c'est la peur de la mort.

J.A.
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