Le grand Satan, le shah et l'imam - Les relations Iran / États Unis jusqu'à la révolution de 1979
EAN13
9782271143600
Éditeur
CNRS éditions
Date de publication
Collection
Sciences politiques et relations internationales
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Le grand Satan, le shah et l'imam - Les relations Iran / États Unis jusqu'à la révolution de 1979

CNRS éditions

Sciences politiques et relations internationales

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4 novembre 1979 : quelques mois après la Révolution islamique, près de 300
étudiants enjambent le mur d'enceinte de l'ambassade américaine à Téhéran et
prennent en otages 66 diplomates et employés. Pourquoi une rupture si brutale
et spectaculaire des relations entre l'Iran et les États-Unis ? Pour répondre,
Yann Richard s'appuie sur des sources américaines mais aussi iraniennes.
En 1945 alors que le jeune Mohammad-Rezâ Pahlavi vient de monter sur le trône,
les États-Unis sont perçus comme les seuls capables de libérer l'Iran de la
menace soviétique et de la lourde tutelle britannique. Pourtant, la position
américaine montre vite son ambiguïté, notamment lors du coup d'État de 1953
qui renversa le premier ministre Mossadeq, promoteur de la nationalisation du
pétrole. Maintenu au pouvoir grâce aux Américains, le shah devint leur
meilleur allié dans la région. Enrichi par les revenus du pétrole et à la tête
d'une immense armée, il gouverne seul. Des manifestations violemment réprimées
précipitent sa chute et ouvrent la voie en 1979 à l'instauration par Khomeyni
de la République islamique d'Iran.
La posture de l'Américain armé de bons sentiments s'était transformée en une
figure de dominateur sans scrupules. Les Iraniens avaient contemplé avec envie
la prospérité hollywoodienne et consumériste. On leur montra la marque du
collier qui tenait l'Iran enchaîné. C'est bien le sens de la Révolution
islamique et de la prise d'otages que de rompre cette chaîne.
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