Liban, espaces partagés et pratiques de rencontre
EAN13
9782351592731
Éditeur
Presses de l’Ifpo
Date de publication
Collection
Cahiers de l’Ifpo
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Liban, espaces partagés et pratiques de rencontre

Presses de l’Ifpo

Cahiers de l’Ifpo

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L’ouvrage inaugure la nouvelle collection de l’Institut, Les Cahiers de
l’Ifpo. Cette première édition des Cahiers de l’IFPO est consacrée aux espaces
partagés et pratiques de rencontre au Liban, sans que prédomine, à nos yeux,
dans les notions de partage et de rencontre, le caractère positif ou neutre de
l’un, la valeur de mise en commun ou de division pour l’autre. À travers ce
recours à une métaphore idéelle qui relie espace et pratique, ce sont
différentes formes de relations et de liens sociaux qui sont ici présentées,
selon des échelles variées mais au plus près des situations de sociabilité,
depuis l’usage du téléphone portable et les visites de condoléances jusqu’aux
relations « inter-communautaires » au sein d’une entreprise ou dans la
Montagne libanaise. La territorialisation des appartenances combine un
registre complexe où se mêlent la symbolique des lieux, leurs liens à
l’histoire communautaire et nationale, leurs formes d’appropriation, parfois
violentes, et les réalités sociologiques par essence fluctuantes. Tel quartier
de la capitale qualifié de « sunnite » ou de « chrétien » est en proie à des
enjeux d’autant plus redoublés que le « socle » communautaire sur lequel se
sont construites ses affiliations politiques et ses représentations
symboliques s’est largement effrité depuis ces trente dernières années. Le
système électoral en vigueur, qui maintient le lien politique et symbolique à
la localité d’« origine », entretient cette fixation « communautaire » tout en
lui faisant subir des distorsions du fait des évolutions démographiques qui
concourent à rendre plus homogènes ou hétérogènes les populations de ces
lieux. Les études et témoignages rassemblés dans cet ouvrage permettent de
saisir un état du communautarisme libanais qui ne peut être dissocié de la
crise politique qui a secoué le pays entre l’assassinat de Rafic Hariri, le 14
février 2005, et l’élection d’un nouveau président de la République le 25 mai
2008. La recherche sur les différents avatars de ce communautarisme, depuis la
fin de la guerre civile en 1990, a tenté de scruter ses actualisations dans
les différents domaines du politique, sans vraiment prendre en compte ses
conséquences au niveau des relations sociales, si ce n’est par le recours aux
notions générales de « polarisations », « crispations » ou « replis »
communautaires. L’apport de cet ouvrage est précisément de déplacer la
réflexion sur le terrain des pratiques sociales à travers des situations
précises et localisées, loin des stéréotypes et des amalgames.
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