Borges ou l'Hypothèse de l'auteur
EAN13
9782402045568
Éditeur
FeniXX rédition numérique (Balland)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Borges ou l'Hypothèse de l'auteur

FeniXX rédition numérique (Balland)

Indisponible
L’œuvre de J.-L. Borges n’est pas réductible à la juxtaposition de ses thèmes
: tigres, couteau, miroirs, labyrinthe, etc., mais possède au contraire une
profonde unité. Articles, études et contributions diverses n’ont certes pas
manqué depuis sa mort ; il restait cependant à écrire l’essai critique capable
de rendre intelligible l’œuvre dans la totalité de ses aspects et de dévoiler
leur convergence dans le problème central d’une expérience littéraire. C’est
ce type d’investigation qu’a mené Raphaël Lellouche en passant les livres de
l’écrivain argentin au crible d’une herméneutique paradoxale, en partie
inscrite dans la tradition de Blanchot et nourrie aux sources de la Kabbale et
du scepticisme. S’arrêtant plus longuement sur certaines nouvelles, il a
réussi à dégager ainsi une « physionomie » de celui qui, en avouant
l’impossibilité de la biographie, s’est lui-même souvent présenté comme un
usurpateur et un prince de l’artifice. À partir d’une analyse de l’«
expérience de l’infamie », c’est-à-dire de l’altération caractéristique du
rapport de Borges à la fama (la réputation, la renommée, la gloire...),
Raphaël Lellouche nous éclaire sur la curieuse « excuse de son indignité »,
sans cesse invoquée par Borges quant à son statut d’auteur. Bien au-delà d’une
conventionnelle protestation de modestie, celle-ci présente l’« auteur » comme
s’il n’était qu’une hypothèse fictive – une fiction – s’incluant dans l’infini
littéraire, mémoire anonyme qui efface l’individualité, et finalement
identique à l’oubli. De plus, cet essai donne lieu à une saisissante
interrogation sur les pouvoirs et les dangers de la littérature qui, en
touchant à la différence entre réel et fictif, se met à l’épreuve de la
violence de l’être.
S'identifier pour envoyer des commentaires.