- EAN13
- 9782749219738
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 26/11/2012
- Collection
- Humus - subjectivité et lien social
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Erès 26,00
L’idéologie scientiste qui accompagne le discours capitaliste promet que la
science rendra compréhensible tout ce que nous aurions à connaître, que la
technoscience fabriquera tout ce dont nous avons besoin, et que le marché
donnera accès à tout ce qui nous manque. Dans ce contexte (mensonger) de
promesse de complétude, quelle est la capacité de la psychanalyse – qui fait
fonds sur le désir et le manque qui le cause - à rester présente dans le lien
social et à rejoindre, en se réinventant, ce que Lacan appelait « la
subjectivité de notre époque » ? La mondialisation participe d’une nouvelle
anthropologie - en lieu et place de celle qui fonctionnait à l’autorité,
symbolisée par le père pour le névrosé. Cette anthropologie pousse celui qui
se laisse formater à se penser comme une machine performante : les
dysfonctionnements se substituent à la psychopathologie, et la frustration à
la loi du désir, excluant les « choses de l’amour ». certes la psychanalyse
fournit, avec sa théorie du lien social, les moyens de cette analyse. Mais
est-ce que vaut toujours la solution par le symptôme, que les sujets avaient
su inventer pour sauver, chacun à leur façon, leur singularité de la voracité
de l’Autre ? Grâce à elle, ils réussissaient leur inscription dans une
communauté humaine. A quelle condition la psychanalyse saurait-elle
aujourd’hui encore renouer avec « l’effet révolutionnaire du symptôme* » ?
*Jacques Lacan, « L’acte psychanalytique », Autres écrits Marie-Jean Sauret
est psychanalyste, membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan
(APJL), professeur de psychopathologie clinique à l’université Toulouse-Le
Mirail. Mise en vente le 11 septembre 2008
science rendra compréhensible tout ce que nous aurions à connaître, que la
technoscience fabriquera tout ce dont nous avons besoin, et que le marché
donnera accès à tout ce qui nous manque. Dans ce contexte (mensonger) de
promesse de complétude, quelle est la capacité de la psychanalyse – qui fait
fonds sur le désir et le manque qui le cause - à rester présente dans le lien
social et à rejoindre, en se réinventant, ce que Lacan appelait « la
subjectivité de notre époque » ? La mondialisation participe d’une nouvelle
anthropologie - en lieu et place de celle qui fonctionnait à l’autorité,
symbolisée par le père pour le névrosé. Cette anthropologie pousse celui qui
se laisse formater à se penser comme une machine performante : les
dysfonctionnements se substituent à la psychopathologie, et la frustration à
la loi du désir, excluant les « choses de l’amour ». certes la psychanalyse
fournit, avec sa théorie du lien social, les moyens de cette analyse. Mais
est-ce que vaut toujours la solution par le symptôme, que les sujets avaient
su inventer pour sauver, chacun à leur façon, leur singularité de la voracité
de l’Autre ? Grâce à elle, ils réussissaient leur inscription dans une
communauté humaine. A quelle condition la psychanalyse saurait-elle
aujourd’hui encore renouer avec « l’effet révolutionnaire du symptôme* » ?
*Jacques Lacan, « L’acte psychanalytique », Autres écrits Marie-Jean Sauret
est psychanalyste, membre de l’Association de psychanalyse Jacques Lacan
(APJL), professeur de psychopathologie clinique à l’université Toulouse-Le
Mirail. Mise en vente le 11 septembre 2008
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