Les campagnes de Touraine au XVIIIe siècle, Structures agraires et économie rurale
EAN13
9782753523289
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les campagnes de Touraine au XVIIIe siècle

Structures agraires et économie rurale

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Indisponible
Son passé prestigieux et sa richesse monumentale font de la Touraine ancienne
l'une des provinces françaises les plus connues. Mais que sait-on d'elle
quand, aux XVIIe et XVIIIe siècles, elle n'est plus qu'une province comme
d'autres, à la fois proche et éloignée de Paris ? Au XVIIIe siècle son
économie est fondée sur l'agriculture et dans leur grande majorité les
Tourangeaux sont des paysans. Les structures foncières y restent
traditionnelles : la noblesse domine la seigneurie, peu agressive mais bien
vivante ; les citadins laïques et le clergé possèdent une grande partie du
sol, la petite et moyenne exploitation y règne. À l'instar de la France, la
Touraine est « diversité ». À l'image de ses paysages ruraux tout en nuances,
marqués par l'omniprésence des arbres et de la vigne, la province présente une
palette étendue d'activités agricoles. Si les formes les plus traditionnelles
de la céréaliculture occupent de vastes surfaces, il faut porter attention aux
zones de culture intensive, comme les « varennes » ou le Chinonais qui
n'ignore aucune des plantes venues d'ailleurs et qui fait une large place à
l'élevage. La vallée de la Loire concentre une grande partie du vignoble ;
elle est aussi un axe de communication majeur mais elle sert peu la province
qui ne développe pas, au XVIIIe siècle, de productions d'exportation ou de
viticulture de qualité, pour profiter de ses relations avec Nantes et
l'Atlantique. Les contemporains dénoncent facilement la léthargie des
habitants qui sont pourtant capables de brusques révoltes quand ils craignent
la disette ; il faut sans doute voir dans cet apparent immobilisme la défense
d'un équilibre fragile. Or les mauvaises années de la fin de l'Ancien Régime
voient un retour en force des épidémies et la multiplication des pénuries et
des chertés que prouve l'étude des mercuriales.
S'identifier pour envoyer des commentaires.