1940 : l’empreinte de la défaite, Témoignages et archives
EAN13
9782753559363
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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1940 : l’empreinte de la défaite

Témoignages et archives

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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L'expérience de la guerre est, de manière générale, propice à l'expression de
témoignages individuels. Il n'est donc pas étonnant de constater le très grand
nombre de combattants de la Drôle de guerre et de la campagne de 1940, ou de
civils pris dans la tourmente de la défaite, qui prirent la plume pour livrer
leur vision de la guerre, encouragés par la conviction de vivre des événements
extraordinaires qui les plongeaient dans le cours tumultueux de l'histoire.
D'autant qu'il s'agissait pour les contemporains, plus ou moins consciemment,
de combler les vides causés par le conflit dans les sources archivistiques.
L'effondrement de la France, en effet, eut tôt fait de mettre en péril la
mémoire de la nation et la conservation de la documentation officielle,
bientôt placée sous la main de l'occupant. Le sort des services d'archives
français au cours de l'année 1940 et pendant la guerre n'a pas encore fait
l'objet d'études d'ensemble, malgré les travaux récents sur les spoliations
nazies. Les mesures de protection mises en place avant guerre, les
conséquences des combats sur l'intégrité des fonds, les réorganisations dues à
l'État français ainsi que les mécanismes des saisies allemandes sont ici
présentées dans des contributions qui s'ouvrent au patrimoine dans sa
définition la plus large. Parmi toutes les sources relatives à l'histoire de
la Deuxième Guerre mondiale, le témoignage s'est massivement imposé aux
historiens aussi bien qu'au grand public. Est ici analysée la manière dont les
témoignages ont été collectés et utilisés, de façon parfois exclusive. Les
rapports entre archives, témoignages et histoire sont complexes : si les
archives, au-delà de leur valeur de documentation historique, sont un
témoignage du passé, si les témoignages, écrits ou oraux, gagnent le statut
d'archives tout en appartenant à une catégorie d'archives bien spécifique, les
archivistes se font parfois témoins, et les témoins historiens. Enfin, le
témoignage déborde de plus en plus largement du champ historique pour envahir
toute notre société : il constitue à tous égards un objet d'études autant
qu'une source historique.
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