Qu'appelle-t-on destruction?, Heidegger, Derrida
EAN13
9782760638006
Éditeur
Presses de l'Université de Montréal
Date de publication
Collection
Humanités à venir
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Qu'appelle-t-on destruction?

Heidegger, Derrida

Presses de l'Université de Montréal

Humanités à venir

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Entre justification et explication, entre dire et faire, la destruction. Est-
ce une chose ou un événement ? Un geste, une œuvre ou une opération ? Un thème
ou un titre ? Est-ce même bien un mot ? Qu’appelle-t-on, ce sera là ma
question, destruction ? Avec Heidegger, Derrida en appelle à la destruction.
Oui, à la destruction. L’a-t-on entendu ? Comme Heidegger (et c’est aussi ce «
comme » qu’il s’agira d’examiner ici), Derrida nomme et renomme la
destruction. Il lui donne le temps et le nom, une renommée. Il la surnomme —
déconstruction, par exemple, ou, plus tard, « mal d’archive ». Comme
Heidegger, Derrida travaille, traduit et retraduit la destruction, faisant
parfois comme si tous ses mots, tous les mots et les phrases qu’il propose et
déploie sur et à propos de la destruction, entretenaient des rapports sans
rapport, rapports déjà trop clairs, ou encore bien obscurs. Qu’appelle-t-on
destruction ? Après Heidegger, Derrida s’y est attardé, lui qui parlait,
encore et encore, de destination et de destruction, lui qui nous a rappelé si
souvent à la destruction qui arrive, partout où elle arrive. Posons que
c’était l’un de ses combats, l’une de ses longues guerres (avec luimême,
d’abord, et avec la destruction). Sera-ce finalement la nôtre ? Est-il
aujourd’hui temps de penser — après Heidegger, avec Derrida —, temps de
combattre aussi peut-être, au moins d’écouter, la destruction qui vient ? Est-
il encore temps de témoigner de la destruction qui croît ?
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