Ecoles en tension, Les résistances à la relégation
EAN13
9782800416625
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ecoles en tension

Les résistances à la relégation

Editions de l'Université de Bruxelles

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Une analyse des positionnements de jeunes urbains, issus de quartiers
défavorisés et en réussite scolaire.

Cet ouvrage analyse les positionnements de jeunes de quartiers défavorisés en
réussite scolaire sur plusieurs dimensions – urbaines, sociales, ethniques et
scolaires – et met en lumière à la fois la dualisation de la ville et une
forme de dualisation qui apparaît dans ces quartiers, encore trop souvent
appréhendés à partir d’une vision relativement homogénéisante.

Cette étude analyse le sujet sur plusieurs dimensions : urbaines, sociales,
ethniques et scolaires. Elle met en évidence la dualisation de la ville de
Bruxelles et de ses différents quartiers.

EXTRAIT

Nous sommes loin toutefois de la situation des agglomérations françaises ou
des villes américaines. Loin d’être isolés du reste de la ville comme les
banlieues françaises, les quartiers défavorisés bruxellois sont situés dans le
centre de l’agglomération et assez bien desservis en transports en commun. Et
les taux de ségrégation sont bien moins élevés que dans les villes
américaines. Mais si du point de vue urbain, la ville est moins ségréguée
qu’ailleurs, du point de vue scolaire, la ségrégation y est plus exacerbée.
Bruxelles présente un système scolaire fortement ségrégué et des formes
urbaines de ségrégation (Kesteloot, Deturck, Vandermotten, Marissal et Van
Hamme, 2001 ; Willaert et Deboosere, 2005). Le contexte urbain bruxellois
constitue donc un cadre pertinent pour étudier les fragmentations des
jeunesses urbaines. En proposant une image des positionnements de jeunes en
réussite scolaire dans des quartiers relativement défavorisés, cet ouvrage met
en lumière la diversité des expériences et des vécus dans ces zones urbaines.
Nous nous intéresserons donc ici aux différenciations entre jeunes non à
l’échelle d’une ville, mais bien dans les quartiers précarisés, car les jeunes
qui y vivent sont trop souvent, en ce compris dans le débat scientifique,
associés à la figure du jeune déviant au sens beckérien du terme. Ce sont les
jeunes en péril, en exil (Jamoulle et Mazzocchetti, 2011) ou à perpète (Nagels
et Rea, 2007) qui constituent une part importante de l’intérêt sociologique
sur les jeunesses urbaines. Cette introduction décrit brièvement les grandes
tendances de cette littérature. A cette fin, nous commencerons par retracer
les façons dont les jeunes de quartiers urbains défavorisés en sont venus à
constituer un objet sociologique. Comme ce processus apparaît en parallèle
avec la territorialisation de plus en plus grande des analyses, la deuxième
section abordera plus en détail le rapport à l’environnement local de ces
jeunes. Enfin, à la lumière de cet exposé théorique, nous reviendrons plus
précisément sur les questionnements qui ont guidé l’élaboration de cet
ouvrage.
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