- EAN13
- 9782807327191
- Éditeur
- De Boeck supérieur
- Date de publication
- 21/12/2022
- Collection
- Hors collection Économie/Gestion
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les économies arabes en mouvement
Un nouveau modèle de développement pour la région MENA
Pascal Lamy, Alexandre Kateb
De Boeck supérieur
Hors collection Économie/Gestion
Avec une population proche de celle de l’Europe, le monde arabe rassemble
certains des États les plus riches et les plus pauvres de la planète. La
couverture médiatique de cette région est dominée par les conflits et les
crises internes au sein d’États défaillants tels que la Syrie, le Yémen,
l’Irak et la Libye. Le chômage élevé des jeunes et la dépendance des pays
arabes vis-à-vis de la rente pétrolière sont régulièrement pointés du doigt.
Sans oublier la pénurie d’eau et de terres arables, dans une région très
vulnérable au changement climatique.
Pourtant, de Doha à Rabat et de Mascate à Alger, en passant par Riyad, Amman,
Le Caire et Tunis, des progrès substantiels ont été accomplis en matière de
développement. Le monde arabe est engagé dans une modernisation aux dimensions
multiples. De la mise à niveau des systèmes financiers à l’investissement dans
l’économie numérique, les industries high-tech et les énergies renouvelables,
les initiatives ne manquent pas. En mobilisant plus efficacement leur capital
humain, à travers une gouvernance refondée, les pays arabes pourraient
accélérer leur transition vers un modèle de développement durable, adossé à
une économie de la connaissance.
Par ailleurs, les pays arabes ont amorcé un pivot vers l’Est et le Sud, comme
en témoigne l’intensification de leurs échanges avec la Chine, l’Asie du Sud
et du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne. S’ils parviennent à relancer leur
intégration régionale, ils pourraient faire de la région MENA un espace de
paix et de prospérité partagée, au cœur de « nouvelles routes des épices et de
la soie ». Dans ce contexte, l’Europe doit impérativement redéfinir ses
relations avec les pays arabes, en intégrant ces nouvelles réalités
géoéconomiques.
certains des États les plus riches et les plus pauvres de la planète. La
couverture médiatique de cette région est dominée par les conflits et les
crises internes au sein d’États défaillants tels que la Syrie, le Yémen,
l’Irak et la Libye. Le chômage élevé des jeunes et la dépendance des pays
arabes vis-à-vis de la rente pétrolière sont régulièrement pointés du doigt.
Sans oublier la pénurie d’eau et de terres arables, dans une région très
vulnérable au changement climatique.
Pourtant, de Doha à Rabat et de Mascate à Alger, en passant par Riyad, Amman,
Le Caire et Tunis, des progrès substantiels ont été accomplis en matière de
développement. Le monde arabe est engagé dans une modernisation aux dimensions
multiples. De la mise à niveau des systèmes financiers à l’investissement dans
l’économie numérique, les industries high-tech et les énergies renouvelables,
les initiatives ne manquent pas. En mobilisant plus efficacement leur capital
humain, à travers une gouvernance refondée, les pays arabes pourraient
accélérer leur transition vers un modèle de développement durable, adossé à
une économie de la connaissance.
Par ailleurs, les pays arabes ont amorcé un pivot vers l’Est et le Sud, comme
en témoigne l’intensification de leurs échanges avec la Chine, l’Asie du Sud
et du Sud-Est et l’Afrique subsaharienne. S’ils parviennent à relancer leur
intégration régionale, ils pourraient faire de la région MENA un espace de
paix et de prospérité partagée, au cœur de « nouvelles routes des épices et de
la soie ». Dans ce contexte, l’Europe doit impérativement redéfinir ses
relations avec les pays arabes, en intégrant ces nouvelles réalités
géoéconomiques.
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