Le Notre Père
EAN13
9782853131070
Éditeur
Nouvelle Cité
Date de publication
Collection
Connaissances des Pères de l'Église
Langue
français
Fiches UNIMARC
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EditorialLa prière du Notre Père est fami­lière à tous, et chacun pourrait y
apporter son com­men­taire per­sonnel, comme l’ont fait les Pères de l’Église.
Jésus a donné cette prière à ses dis­ciples comme une « Parole abrégée » (Rm
9, 28), comme une syn­thèse de son ensei­gnement et une mise en dia­logue avec
le Père. La Bonne Nou­velle de l’Évangile y est pré­sentée dans ses grands
axes : la demande de la venue du Règne de Dieu, de la réa­li­sation de sa
volonté, l’accueil de ses dons quo­ti­diens, de sa misé­ri­corde, la prise de
conscience de notre res­pon­sa­bilité.
C’est la prière par excel­lence, qui est restée le centre de la vie
chré­tienne au cours des âges. Elle a une place cen­trale dans la liturgie,
située qu’elle est entre la prière eucha­ris­tique et la liturgie de la
com­munion. Elle y apparaît comme la prière de toute l’Église, elle
réca­pitule toutes les demandes et se situe dans la dyna­mique de la création
nou­velle, réa­lisée dans l’eucharistie. C’est le sommet de la prière, celle
que Jésus a voulu laisser à ses dis­ciples, comme une sorte de tes­tament et,
même plus, une manière de parler au Père. C’est pourquoi elle est appelée «
Oraison domi­nicale », c’est-à-dire Prière du Sei­gneur, signi­fiant par là
qu’elle nous a été donnée par le Christ lui-​​même. Cette prière est unique,
car c’est le Fils qui y reprend les Paroles que le Père lui a trans­mises.
D’autre part, en tant que Verbe incarné, il connaît les désirs de l’être
humain et y fait droit dans le Notre Père, qui est à la fois une prière
indi­vi­duelle et la prière de l’Église.
Dans l’Évangile, nous trouvons deux ver­sions du Notre Père : en Mt 6, 9-​​13
et en Lc II, 2-​​4, comme Origène l’avait sou­ligné dans son Traité de la
prière.
Depuis les pre­miers temps de l’Église, le Notre Père a été lar­gement
com­menté, en par­ti­culier dans le cadre de la caté­chèse bap­tismale, car,
en recevant le Notre Père, le caté­chumène com­prend mieux son identité de
chrétien, il se situe dans la dyna­mique de la création nou­velle et peut
appeler Dieu son Père, d’où la nécessité de le lui expliquer et les nom­breux
com­men­taires qui nous sont restés. Ces com­men­taires arti­culent les trois
pre­mières demandes qui se rap­portent à Dieu et les quatre der­nières qui
nous concernent, mais dans les pre­mières demandes comme dans les der­nières,
il est à la fois question de Dieu et de l’homme, de leur dia­logue
ininterrompu.
Marie-​​Anne VANNIER
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