- EAN13
- 9782802735687
- ISBN
- 978-2-8027-3568-7
- Éditeur
- Bruylant Edition
- Date de publication
- 09/05/2012
- Collection
- LSB. ID.CULT.EU (3)
- Dimensions
- 24 x 16 x 1,5 cm
- Poids
- 446 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 305.80094
- Fiches UNIMARC
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Citoyennetés, voisinages et minorités en Europe.
Citizenships, neighbouroods and minorities in Europe
Dirigé par Ján Koper, Gilles Rouet
Édité par Chaire Jean Monnet ad personam Identités et cultures en Europe
Bruylant Edition
Lsb. Id.Cult.Eu
Depuis la fin du XIXe siècle, citoyenneté(s) et nationalité(s) sont liées, dans des schémas qui laissent peu de place aux « peuples », à ces nations au sens commun, en particulier en Europe centrale et orientale, et qui ne semblent souvent trouver de délimitations qu’en tant que « minorités » culturelles. Cette conception de la nation ne s’appuie pas sur un couplage avec la citoyenneté mais bien sur une logique ethnique, linguistique, territoriale, historique, religieuse, globalement culturelle. L’« étranger » est alors celui d’une autre nation et son exclusion éventuelle n’est pas une conséquence de la souveraineté de l’État, phénomène induit justement par la définition nationale de la citoyenneté. Mais les mécanismes identitaires, dans une grande partie de l’Europe, ont abouti, avec une relative généralisation de l’assimilation de la citoyenneté à la nationalité, à une demande d’État, validée ou légitimée par une reconstruction historique et, souvent, mythique, l’apparition de nouvelles histoires nationales.
La construction européenne a inventé, non pas une nationalité européenne (quand il s’agit de reconnaître et valoriser la diversité), mais une citoyenneté d’un genre nouveau qu’il s’agit de mettre en perspective avec les mécanismes identitaires. Une citoyenneté au-delà des nationalités, donc. Les replis identitaires, du local au national, à travers toute l’Europe, peuvent être évidemment liés à des crises de la citoyenneté, notamment manifestées par les niveaux d’abstentions aux élections. De nouvelles exclusions, des politiques déficientes sont dénoncées alors qu’un large discrédit de la classe politique s’installe. De nouvelles frontières, symboliques et signifiantes, apparaissent ainsi, au sein même de l’Espace Schengen, au sein même des États membres. Pourtant, les citoyens changent leurs modes de participation ; les espaces publics, les espaces numériques transforment les cadres de la vie sociale et politique.
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Since the late nineteenth century, citizenship(s) and nationality(ies) have been related in schemes that leave little room for “peoples” in the common sense in these nations in Central and Eastern Europe, which often seem to determine themselves as cultural ”minorities”. This conception of the nation does not rely on a coupling with citizenship but on the ethnic, linguistic, territorial, historical, religious and global cultural logic. The «foreigner» is then someone from another nation and its possible exclusion is not a consequence of state sovereignty, a phenomenon induced precisely by the national definition of citizenship, but the mechanisms of identity, which in much of Europe, resulted in a relatively widespread assimilation of citizenship to nationality. This was done at request of the state, validated or legitimized by historical reconstruction, often mythical, and to the emergence of new national histories.
European integration has not invented, a European nationality (when it comes to recognizing and valuing diversity), but a new kind of citizenship, linked with identity mechanisms, a Citizenship beyond nationalities. The “identitary” isolationism throughout Europe, from local to national, can be clearly linked to the crises of citizenship, as it is manifested by levels of abstention in elections. New exclusions, flawed policies are denounced, while it reveals a wide discredit of the political class. New boundaries, symbolic and meaningful, appear, even within the Schengen area, even within Member States. Yet, people change their modes of participation, public spaces, and digital spaces transforming the social and political life.
La construction européenne a inventé, non pas une nationalité européenne (quand il s’agit de reconnaître et valoriser la diversité), mais une citoyenneté d’un genre nouveau qu’il s’agit de mettre en perspective avec les mécanismes identitaires. Une citoyenneté au-delà des nationalités, donc. Les replis identitaires, du local au national, à travers toute l’Europe, peuvent être évidemment liés à des crises de la citoyenneté, notamment manifestées par les niveaux d’abstentions aux élections. De nouvelles exclusions, des politiques déficientes sont dénoncées alors qu’un large discrédit de la classe politique s’installe. De nouvelles frontières, symboliques et signifiantes, apparaissent ainsi, au sein même de l’Espace Schengen, au sein même des États membres. Pourtant, les citoyens changent leurs modes de participation ; les espaces publics, les espaces numériques transforment les cadres de la vie sociale et politique.
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Since the late nineteenth century, citizenship(s) and nationality(ies) have been related in schemes that leave little room for “peoples” in the common sense in these nations in Central and Eastern Europe, which often seem to determine themselves as cultural ”minorities”. This conception of the nation does not rely on a coupling with citizenship but on the ethnic, linguistic, territorial, historical, religious and global cultural logic. The «foreigner» is then someone from another nation and its possible exclusion is not a consequence of state sovereignty, a phenomenon induced precisely by the national definition of citizenship, but the mechanisms of identity, which in much of Europe, resulted in a relatively widespread assimilation of citizenship to nationality. This was done at request of the state, validated or legitimized by historical reconstruction, often mythical, and to the emergence of new national histories.
European integration has not invented, a European nationality (when it comes to recognizing and valuing diversity), but a new kind of citizenship, linked with identity mechanisms, a Citizenship beyond nationalities. The “identitary” isolationism throughout Europe, from local to national, can be clearly linked to the crises of citizenship, as it is manifested by levels of abstention in elections. New exclusions, flawed policies are denounced, while it reveals a wide discredit of the political class. New boundaries, symbolic and meaningful, appear, even within the Schengen area, even within Member States. Yet, people change their modes of participation, public spaces, and digital spaces transforming the social and political life.
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