Darwyne, enfant légèrement handicapé, est fou de sa mère. Il ne supporte pas ce ballet de beaux-pères qui s'enchaîne depuis son enfance. Il ne prend, en vérité, même plus la peine de retenir leur prénom, se contentant de les numéroter. Le nouveau compagnon de sa mère, numéro 8, n'échappe pas à la règle et entre eux s'installe rapidement une tension. Lorsqu'une assistante de protection de l'enfance, Mathurine, débarque pour dénonciation anonyme de maltraitance, l'enfant est dépassé. Il veut à tout prix dissimuler la vérité de crainte d'être séparé de celle qu'il aime tant. Seulement, au contact de Mathurine, le garçon va se dévoiler. Avec stupeur et fascination, Mathurine et le lecteur découvrent le lien puissant et quasi mythique qui unit l'enfant à la nature. Un lien qui pourrait aussi se révéler dangereux…
Darwyne, c'est l'histoire d'un garçon controversé, touchant et hors du commun. Le lecteur ne peut que s'émouvoir et s'inquiéter pour le bien être de cet enfant si spécial. Mais Darwyne, c'est plus que ça : c'est aussi un regard sur la différence et le rejet engendré par celle-ci. Si vous lisez le roman, une fois celui-ci terminé, je vous invite à vous interroger : Darwyne est-il un dégoûtant petit pian ou un enfant incroyable ?

Dans les années 1700, nombreux sont les villageois à se contenter de la vie ordinaire et planifiée qui leur est imposée, mais ce n'est pas celle à laquelle aspire Adeline Larue. Elle ne veut pas se marier avec cet homme qui lui est imposé, elle ne rêve que de liberté, d'une vie vécue avec fougue et passion. Ainsi, pour s'échapper, elle se retrouve à pactiser avec le diable. Seulement, rien ne se passe comme elle l'avait espéré, bien au contraire. Si elle hérite de l'immortalité et de la jeunesse éternelle, elle hérite aussi de l'oubli. Quiconque la quitte des yeux oubliera aussitôt son existence. Et puisque personne ne se souvient d'elle, Addie est condamnée à la solitude éternelle. Le seul à se souvenir d'elle, c'est ce même diable, qui l'a prise au piège et dont les visites semblent la révulser. Elle erre ainsi dans le monde, seule, inconnue de tous. Jusqu'à ce fameux jour, ce jour où tout change. Ce jour où un autre humain se souvient d'elle...
La vie invisible d'Addie Larue, c'est avant tout le roman d'une femme profondément touchante, sensible, déterminée et surprenante. Addie Larue est une muse, une ode à la beauté et à l'amour. Addie Larue fascine ceux qui croisent sa route, mais aussi le lecteur qui, lui, ne l'oublie pas. Addie Larue c'est l'un des meilleurs personnages qu'il m'ait jamais été donné de rencontrer et l'une des meilleures histoires qui m'ait été donnée de lire. Tous les ingrédients y sont et chaque personnage est singulier et si bien développé. La vie invisible d'Addie Larue c'est un roman que l'on dévore, qu'il est difficile de quitter et ensuite d'oublier.

Au même titre que les affaires de Jack l'éventreur et du tueur du Zodiac, le meurtre du Dahlia Noir qui a fasciné et intrigué le monde entier est pourtant aujourd'hui encore irrésolu. Dans cet ouvrage, Run et Florent Maudoux retracent en bande-dessinée les derniers instants connus de la vie d'Elizabeth Short, une femme complexe, mystérieuse et sensuelle. Derrière-elle, Elizabeth a laissé de nombreux secrets car, si elle correspondait énormément et côtoyait du beau monde, elle a aussi tissée auprès de ses proches une vie de mensonges, rendant son meurtre d'autant plus difficile à résoudre. Cette bande-dessinée met ainsi fidèlement en avant son histoire si singulière et passionnante. De nombreuses pages, sous forme de documentaire, viennent appuyer la bande-dessinée, créant une enquête complète et hétéroclite.
A consommer sans modération !

"S'il te bat, c'est qu'il t'aime !". Un débat que l'on ne croirait pas avoir aujourd'hui et qui, pourtant, existe encore !
Pour son premier roman, Laura Poggioli nous présente un fait divers ayant créé la polémique et défrayé la chronique russe en 2018. En effet, trois sœurs sont arrêtées par les autorités après avoir assassiné collectivement leur père. Si l'acte paraît odieux au premier abord, le débat s'ouvre lorsque l'on découvre que leur père les maltraitait et abusait d'elles. Malgré les signalisations auprès des autorités, rien n'a jamais été engagé pour protéger ces jeunes filles. En Russie, la figure du père, mais aussi de l'homme, est symbolique et ce n'est généralement que lorsqu'il est trop tard que des mesures sont prises. Laura Poggioli nous propose ainsi de suivre cette polémique, tout en nous partageant sa propre expérience. Dans ces jeunes années, celle-ci était étudiante en Russie. Là-bas, elle est tombé amoureuse follement du pays, de sa culture et d'un homme. Ainsi, dans l'histoire des trois sœurs, l'auteure s'y retrouve, à sa manière.
Un roman où l'indifférence n'a pas sa place. Que ce soit un sentiment d'injustice, de colère ou d'affection, vous ne pourrez sortir de cette lecture insensible !

Paul, Claire et Antoine sont unis par les liens familiaux et pourtant, bien des choses les séparent. Si Claire et Antoine sont restés proches de leurs parents, Paul, lui, se tient plus à l'écart. Devenue cinéaste, celui-ci n'hésite pas à dépeindre sa famille sous un jour qui ne sied pas à ses proches, plus particulièrement à son benjamin Antoine.Voir leur famille présentée de façon si négative lui échappe, lui qui a pourtant eu une enfance si heureuse. Alors lorsque leur père décède, c'est l'heure des grandes retrouvailles. Beaucoup de rancœurs, beaucoup de non-dits, beaucoup d'incompréhensions...mais aussi beaucoup d'amour !
Dans ce nouveau roman, Olivier Adam nous entraîne dans un récit familial unique aux multiples points de vue. Il nous prouve à quel point ces liens sont forts et fragiles à la fois. Avec sincérité, il aborde également d'autres sujets personnels, parfois sources de tracas, tels que les passions amoureuses, la séparation ou encore les obligations parentales. Une lecture qu'on a du mal à lâcher !