Le roman de Delphine de Vigan a une fonction cathartique salutaire : il nous exorcise de nos angoisses et nous dit qu’on peut perdre pied et s’en sortir.

Qui n’a jamais eu envie de mettre sa vie sur pause un instant, d’arrêter de répondre machinalement "oui" quand on nous dit "Salut, ça va ?", de se cacher sous sa couette en attendant que ça aille mieux ? Delphine de Vigan nous montre nos faiblesses sans les juger et en refermant le livre on a envie de lui dire "merci".

La Déclaration : l’histoire d’Anna et sa suite, La Résistance : l’histoire de Peter proposent une vraie réflexion sur la vie et la mort par le biais de la science-fiction.

L’auteur ne tombe jamais dans le pathos ou la facilité mais ouvre des pistes de réflexion sur les dangers des manipulations génétiques et les risques engendrés par les apprentis-sorciers qui aimeraient parfois défier les lois de la nature. N’étant plus adolescente depuis un moment (à mon grand regret je dois l’avouer), je reste un peu sur ma faim, j’aurais aimé un roman plus long, des personnages un peu plus profonds, mais ça reste une très bonne série dans la lignée des Uglies/Pretties/Specials, que je ne saurais que trop vous conseiller.

Une éducation libertine a reçu le Goncourt du premier roman et l’on imagine aisément pourquoi. En effet le style de l’auteur est indéniablement travaillé. Cependant il n’évite pas les maladresses.

Les tournures ostentatoires et les métaphores ampoulées de quelques passages en énerveront quelques uns ainsi qu’une sorte de didactisme assez pesant concernant les combats des Lumières et la philosophie libertine.

Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit là d’un premier roman et reconnaître l’oeuvre pour ce qu’elle est : un exercice de style réussi. En revanche, écrire "à la manière de" impose d’emblée l’effacement de ce qui constitue la "patte" de l’écrivain et l’on peine ici à voir l’originalité de l’oeuvre. Bien que sous-tendu par une noirceur assez originale, le roman reste prisonnier de ce carcan de bildungsroman et ne se démarque pas de ses illustres prédécesseurs.

Il ressort de cette biographie un portrait tendre et néanmoins critique de cette femme, ni plus intelligente, ni plus sotte qu’une autre.

La multitude d’anecdotes apportées par l’auteur contribuent à se forger une autre vision du couple royal et de la Révolution Française, loin de l’image déformée que l’on peut en avoir aujourd’hui. Plus qu’une simple biographie, Marie-Antoinette donne à voir le processus de construction d’un mythe qui est encore omniprésent aujourd’hui. Marie-Antoinette se décline sous toutes les formes, romans, films, dessins animés, panoplie de déguisement, toutes les petites filles du 21ème siècle connaissent Marie-Antoinette et son petit Trianon !

Avec beaucoup, beaucoup d’humour et une bonne dose de fantaisie, Lois Lowry nous entraine dans les folles aventures des petits Willoughby.

Si vous aimez l’univers gentiment déjanté de Roald Dahl et l’humour piquant de Marie-Aude Murail alors vous aimerez sans aucun doute le dernier roman de Lois Lowry. Entre Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire et Mary Poppins, Les Willoughby s’inscrit dans un genre de réalisme-merveilleux qui devrait selon moi être reconnu d’utilité publique.