1, percheron t01 odalisque

Fiona McIntosh

Bragelonne

  • Conseillé par
    4 août 2017

    niais et navrant à pleurer (de rire?)

    Je ne saurai dire à quel point j'ai été déçue en lisant cette trilogie. Si je n'avais pas déjà acheté les 3 romans je me serai arrêtée au premier (qui ne mérite même pas qu'on le finisse). Je n'ai tellement pas su quoi faire de ces ouvrages (hors de question de les garder dans ma bibliothèques et trop honte pour les offrir à qui que ce soit) qu'ils ont fini au fond de la poubelle (geste habituellement sacrilège à mon sens).
    J'ignore si c'est dû au texte original ou à la traduction mais c'est terriblement mal écrit (expl : le mot "Percheron" qui apparaît presque à toutes les phrases dès la première page). Un phrasé très basique, sans finesse.
    Les personnages sont caricaturaux : le héro trop beau, trop fort, trop honorable, blabla, l'héroïne trop belle, trop douce, trop gentille, blabla. Idem pour le grand méchant et les personnages secondaires...

    Quant à l'intrigue, des rouages tellement gros qu'on s'attend absolument à tout. La demoiselle en détresse toujours "pleine de courage" qui tente une action au péril de sa vie et qui se fait prendre par fourberie mais qui est toujours sauvée in extremis par le super héro qui bondi à son secours...
    Celles/ceux qui cherchent un roman à l'eau de rose sous couvert de fantastique seront sans doute servis.
    Quant aux amateurs des grands classiques du genre (Hobb, Feist and co) passez votre chemin, clairement ils ne jouent pas dans la même catégories.


  • Une note à mettre ? 6/5 ! Comment ça c'est pas possible ? Pourtant...

    Quelle grande claque je me suis prise avec ce livre ! Autant le dire tout de suite, Odalisque a été un coup de cœur. Je ne regrette pas d’avoir découvert l’auteur à travers ce titre. J’ai beaucoup de mal à me sortir l’histoire et les personnages de la tête. Même une semaine après l’avoir terminé il m’arrive d’y penser et de me demander ce que va nous réserver la suite…
    Le récit nous emporte tout de suite. En effet, dès les premières lignes Fiona McIntosh nous plonge dans un récit rythmé, plein d’action, de suspens et de rebondissements. Ce premier tome est loin d’être lent et ne se limite pas à introduire l’histoire ou les personnages. Au contraire ! Avant d’aller plus loin, un petit point sur l’histoire s’impose…


    Percheron vient de perdre son dirigeant. Le Zar est mort, laissant les rênes du royaume à l’un de ses fils. Ce jeune homme de quinze ans, Boaz, ne réalise pas tout à fait ce qui se passe. Très attaché à son père, il n’arrive pas à accepter ce départ prématuré. La mère de Boaz quant à elle ne perd pas le nord. La nouvelle position de son fils lui offre sur un plateau le pouvoir qu’elle a toujours convoité. Et elle ne compte pas le perdre de sitôt, en conséquence de quoi, elle s’assure qu’aucun prétendant au trône ne puisse contester l’autorité de son fils. Elle va même plus loin et décide de constituer un nouveau harem. A cet effet plusieurs hommes sont envoyés dans tout le royaume et sont chargés de ramener au palais de belles jeunes filles.
    C’est au cours de cette mission que Lazar, l’Éperon de Percheron – sorte de ministre chargé de la Sécurité du Royaume – fait la rencontre d’Ana. Étant d’une grande beauté, elle attire tout de suite l’attention de Lazar. Mais la jeune fille est loin d’être docile, elle a un fort caractère, ce qui ne joue pas en sa faveur au sein du harem. D’autant plus que lorsque l’occasion se présente, elle n’hésite pas à s’évader. Une fugue qui aura de nombreuses conséquences… insoupçonnées.
    Fiona McIntosh associe habilement la Fantasy et la culture orientale. Un mélange qui marche très bien. L’univers qu’elle a créé est passionnant. En toile de fond, une guerre cyclique entre déités, une prophétie en passe de se réaliser… Et puis, il faut dire que le monde des harems me passionne… La stricte hiérarchie, les règles à suivre et les interdictions… mais aussi et surtout les luttes de pouvoirs, les complots. De ce côté-là, on est servi dans Odalisque. Toutefois, le lecteur n’est pas confiné au sein du gynécée. En effet, on change très souvent de point de vue, ce qui fait qu’on suit aussi bien ce qui se passe à l’intérieur du harem qu’à l’extérieur. Cela rend le récit d’autant plus captivant que l’on est presque omniscient. Il est dommage qu’à un certain moment l’auteur ait choisi la facilité… cela se sent car sa révélation arrive comme un cheveu sur la soupe. Toutefois, vu la qualité de l’ouvrage, on pardonne aisément cette petite incartade !
    Les personnages sont d’une grande variété. Certains nous sont tout de suite sympathiques, et d’autres, au contraire, nous sont d’emblée antipathiques. Quoiqu’il en soit, ils ne nous laissent pas indifférents et c’est bien cela que j’admire. D’une manière ou d’une autre, les personnages que l’auteur a créés nous touchent. D’autant plus que les relations qu’ils entretiennent entre eux sont palpables et réalistes.
    En conclusion, un tome qu’il vous faut lire tout de suite. Surtout que la fin donne affreusement envie de se jeter sur la suite. Tant l’histoire que les personnages sont captivants et le rythme soutenu du récit ne laisse pas le temps de souffler. Des premiers tomes comme ça, moi, j’en veux plus souvent !