Dans son ombre

Gerald Seymour

Sonatine éditions

  • Conseillé par
    15 février 2015

    espionnage, Sarajevo

    Décrit comme un thriller, ce bon gros roman appartient plutôt à la catégorie espionnage. Qu'à cela ne tienne !

    Je suis donc Joey Cann et son obsession de Packer, dit Mister. Obsession qui l'entraîne à Sarajevo où se déroulera l'intrigue du roman.

    Tout au long des presques 600 pages, l'auteur nous décrit l'aura de Mister, personnage important du trafic de drogues à Londres, respecté et craint. Mais hors de l'Angleterre, il n'est plus personne et l'on découvre des requins ayant déjà pris en main le business européen.

    Pendant près de 400 pages, l'auteur nous décrit la ville et l'état du pays, rongés par le marché noir et les trafiques divers, y compris celui des aides internationales.

    Si l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionnée (trop lente à mon goût), j'ai apprécié que l'on me conte l'histoire du conflit par le petit bout de la lorgnette. J'ai aimé decouvrir ce pays délaissé des Dieux, loin de la carte postale.

    J'ai senti, tout au long des pages, que l'écrivain connaissait bien cette partie du monde, et la ville de Sarajevo en particulier. Son histoire tragique, également. J'ai découvert ainsi de quelle façon la ville avait souffert et souffre encore de sa non-reconstruction.

    J'ai aimé retrouver les deux agriculteurs, séparés par la guerre, se retrouvant après pour continuer de disputer leurs parties d'échec. Et découvrir enfin leur rôle dans cette histoire.

    Bref, si l'aspect policier de l'histoire ne m'a pas convaincu, j'ai en revanche beaucoup goûter la visite de cette région du monde dévastée par une guerre fratricide.

    L'image que je retiendrai :

    Celle du seul juge de Sarajevo encore intègre, qui vit dans une moitié de maison en haut d'une côte avec sa fille handicapée.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2015/02/13/31501890.html